
La pièce exprime la douce absurdité de l’existence quotidienne
Désoeuvrement, ennui, intrigues amoureuses, jalousies tourmentent cette société désenchantée, habitée par le démon de la destruction. Seul le médecin, qui est aussi un grand défenseur de la nature, garde l’espoir d’un monde meilleur. La lumière sera au bout du chemin, si l’homme ne se contente pas de rêver sa vie.
[…]… Sous vos yeux passe une file ininterrompue d’esclaves, esclaves de leur amour, de leur bêtise et paresse, de leur avidité des biens de cette terre ; devant vous passent les esclaves d’une peur noire devant la vie, ils passent possédés par une inquiétude vague, et remplissent la vie de paroles incohérentes sur l’avenir, sentant bien que, dans le présent, il n’y a plus de place pour des gens comme eux…
…Ils sont nombreux ceux qui parmi eux font de jolis rêves sur la vie qui sera belle dans deux cents ans, et personne ne se pose cette question : mais qui donc la rendra belle, si nous, nous ne faisons que rêver ?
Devant toute cette morne foule grise de gens impuissants, a passé un grand homme intelligent, attentif à toute chose, il a regardé tous ces ternes habitants de sa patrie, et a dit, d’une belle voix franche, avec un triste sourire, avec un reproche doux et profond, avec une nostalgie désespérée sur le visage et dans le coeur :
- Comme vous vivez mal, messieurs ! Maxime GORKI (extrait de : A.P. Tchekhov, édition Znanié, Saint-Pétersbourg, 1905).
Au crépuscule de sa courte existence, Anton Tchekhov était convaincu que son œuvre était à l’image de sa vie : pas d’événements spectaculaires, pas d’héroïsme, mais une musique sourde, intime, poignante où s’exprime la douce absurdité de l’existence quotidienne.
En 1889, Tchekhov est en plein désarroi. La mort prématurée de son frère, l’absence d’idéal, la vanité du succès lui inspire tout d’abord un récit étrange, Une Banale histoire, qu’il écrit à Yalta en septembre. Puis il se met à l’écriture d’une pièce : Celui qui écoutait le cœur de la forêt.
Tchekhov, « ce sceptique courtois », veut malgré tout croire en l’Homme et en son devenir meilleur, à cette seule condition : ne pas rêver sa vie. Visionnaire, Anton Tchekhov, il y a déjà cent ans, observait les conséquences de la dégradation que l’Homme faisait subir à la nature. L’auteur, par la voix d’un de ses personnages, s’érige déjà en défenseur de l’environnement.
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Pour tout public
Langue : Français
[…]… Sous vos yeux passe une file ininterrompue d’esclaves, esclaves de leur amour, de leur bêtise et paresse, de leur avidité des biens de cette terre ; devant vous passent les esclaves d’une peur noire devant la vie, ils passent possédés par une inquiétude vague, et remplissent la vie de paroles incohérentes sur l’avenir, sentant bien que, dans le présent, il n’y a plus de place pour des gens comme eux…
…Ils sont nombreux ceux qui parmi eux font de jolis rêves sur la vie qui sera belle dans deux cents ans, et personne ne se pose cette question : mais qui donc la rendra belle, si nous, nous ne faisons que rêver ?
Devant toute cette morne foule grise de gens impuissants, a passé un grand homme intelligent, attentif à toute chose, il a regardé tous ces ternes habitants de sa patrie, et a dit, d’une belle voix franche, avec un triste sourire, avec un reproche doux et profond, avec une nostalgie désespérée sur le visage et dans le coeur :
- Comme vous vivez mal, messieurs ! Maxime GORKI (extrait de : A.P. Tchekhov, édition Znanié, Saint-Pétersbourg, 1905).
Au crépuscule de sa courte existence, Anton Tchekhov était convaincu que son œuvre était à l’image de sa vie : pas d’événements spectaculaires, pas d’héroïsme, mais une musique sourde, intime, poignante où s’exprime la douce absurdité de l’existence quotidienne.
En 1889, Tchekhov est en plein désarroi. La mort prématurée de son frère, l’absence d’idéal, la vanité du succès lui inspire tout d’abord un récit étrange, Une Banale histoire, qu’il écrit à Yalta en septembre. Puis il se met à l’écriture d’une pièce : Celui qui écoutait le cœur de la forêt.
Tchekhov, « ce sceptique courtois », veut malgré tout croire en l’Homme et en son devenir meilleur, à cette seule condition : ne pas rêver sa vie. Visionnaire, Anton Tchekhov, il y a déjà cent ans, observait les conséquences de la dégradation que l’Homme faisait subir à la nature. L’auteur, par la voix d’un de ses personnages, s’érige déjà en défenseur de l’environnement.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Anton Tchekhov
Artiste(s) :
Eloïse Auria, Lucas Bléger, Dominique Coulomb, Philippe Dehesdin, Roland Fortin, Malo de La Tullaye, Laurent Malraux, Clémence Mercier, Sacha Petronijevic, Valentine Teisseire
Mise en scène :
Catherine Brieux
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À propos de Celui qui écoutait le coeur de la forêt
L’événement Celui qui écoutait le coeur de la forêt de type Théâtre classique, organisé ici : Théâtre des Cinq Diamants -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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