Affiche de Ceux qui brûlent

Ceux qui brûlent

1 h 15 min
Le Colombier
Théâtre
Ceux qui brûlent
1 h 15 min
Le Colombier
Théâtre

Une correspondance s'articule entre une femme et l'homme qu'elle a aimé

Tout part d'une image d'actualité.
Une femme la regarde. Elle essaie de comprendre pourquoi elle la regarde.
Une femme qui est partie loin pour s'extraire du bruit de son monde. Une femme isolée dans un pays lointain qui regarde de temps en temps ce qui e passe dans le pays qu'elle a quitté. Une femme qui découvre en bas de la photo sur le crédit un nom familier. Le nom de l'homme qu'elle a aimé. Elle décide alors de lui écrire après des années de séparation. Elle veut surtout comprendre pourquoi il a pris cette photo. Une correspondance s'articule entre ces deux êtres.
Comment avaler la cruauté du monde et surtout comment la transmettre ? comment réagir à la violence médiatique ? Comment résister, où trouver l'amour et la force de l'imaginaire pour inventer des espaces d'évasion du réel ?

Note d'auteur / Alexandra Badea
J'écris toujours à partir du concret, du réel, de ce qui me fait violence dans le monde contemporain, dans le discours public. Je cherche les endroits où le politique interfère dans l'intime. Dans le contexte d'aujourd'hui où le temps de monter une production se prolonge, je m'interroge sur la possibilité des auteurs de parler en synchronisation immédiate avec l'actualité. J'écris en résonance avec ce qui se passe dans le monde. J'écris sur les sujets qui m'agressent. J'écris pour transcender le réel, pour créer des micro-fictions qui pourraient constituer des espaces de résistance. J'écris ici et maintenant. Comment avaler la cruauté du monde et surtout comment la transmettre ? Comment réagir à la violence médiatique ? Comment intégrer le public dans le dispositif de l'écriture ? Comment prendre la place de l'acteur tout en restant à l'endroit de l'écrit ? Ces questions m'ont emmenée à créer une forme performative. Une écriture qui prend appui sur les images qui circulent sur internet au moment des faits pour créer une fiction poétique, pour transcender le réel immédiat. En prise avec l'actualité, en réaction au bruit du monde.

Alexandra Badea est représentée par L'Arche Editeur
Lire la suite Pour tout public, Langue : Français

La distribution du spectacle ✨

Auteur(s) : Alexandra Badéa
Mise en scène : Azzedine Hakka

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  • Du théâtre politique comme on les aime, accessible et dénonciateur sans donner de leçon. Un spectacle nécessaire.

    Un spectacle d'interrogation sociale et politique qui n'oublie que les femmes et les hommes s'aiment. Un texte d'une force vive qui se révolte sur la cruauté et la bêtise du monde, ses ravages sur l'identité des personnes, sur le bannissement des cultures, sur l'usurpation de l'histoire réécrite pour coller aux réalités qui surviennent. " Le monde est une blague un peu amère " dit l'homme interpellé par la femme qui fut sa compagne il y a longtemps. Elle qui le retrouve au détour d'une photographie signée par son ancien compagnon devenu photographe de guerre. Ces retrouvailles par courriel vont poser les questions existentielles que l'une et l'autre se sont posées ensemble et qui continuent à les habiter, à les ronger, à les plonger qui dans le désespoir, qui dans l'activité inlassable et quasi compulsive comme pour oublier ou s'abstraire de cette réalité insupportable et cruelle. La photo qui a déclenchée ce nouvel échange est celle d'un nourrisson dans les bras d'un sauveteur habillé d'une combinaison et d'un masque de protection hygiénique, à l'occasion d'un débarquement d'exilés en fuite. Un enfant, une photo, parmi les centaines de " ceux qui brûlent " comme ils disent. Un entretien filmé, des entremêlements d'images fixes ou en mouvement et les jeux des deux comédiens, une musique jouée en direct, composent la dramaturgie de ce récit, de ces dévoilements du coeur, de ces ressentiments d'injustice, de ces colères claires et percutantes, nous interpellant dans notre quête de comprendre sans admettre, d'assister sans combattre à cette forme de déchéance de l'humanité à la dérive. Agir sans cesse pour réagir toujours ? Les photographies témoignent et dénoncent mais sont-elles vaines ? Les paroles précisent plus le sens de l'inadmissible mais sont-elles entendues et suivies d'effet ? Elle dit et tente de convaincre, Lui regarde et transmet. Elle et Lui ne semblent plus pouvoir ou vouloir s'aimer. Chacun s'est réfugié dans son monde. Deux mondes et deux consciences politiques différents. Oui, " le monde est une blague un peu amère ". La scénographie, la mise en scène et les jeux sont dédiés totalement à une volonté manifeste de transmission. Mission réussie, nous sommes touché·e·s et ne pouvons pas ne pas faire nôtre cette réflexion très adroitement exposée. Du théâtre politique comme on les aime, accessible et dénonciateur sans donner de leçon. Un spectacle nécessaire.

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    Publié le 24/01/2018

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