Des Hommes debout

Un grand merci pour cette belle soirée La langue de Cesaire n'est pas simple, et on prend peur pour les 5 premières minutes, et après.le grand jeu de l'acteur, qui porte la salle et dialogue avec elle, de la mise en scène, pour une soirée des plus vivantes, ce qui est un tour de force pour un "seul en scène", et sur des sujets universels, pour citoyen du monde, des Antilles à L'Afrique, et à la Suisse aussi. A faire connaitre d'urgence,car le public etait ravi, mais trop peu fourni !

Magnifique prestation de David Valère dans une adaptation du cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire dans une excellente mise en scène de son compatriote Stéphane Michaud. Un spectacle à ne pas manquer dans le contexte actuel de xénophobie ambiante. On n'en ressort pas indemne.

Comment ne pas vous parler de ce spectacle fantastique. Cette relecture étonnante de Aimé Césaire. Comme moi, vous aurez certainement du plaisir à être entraîné dans le force profonde de Césaire, transmise par la profondeur de David Valère. Profondeurs mélangées, s'entraînant l'une l'autre, habilement intriquées comme ce nègre fondamental enfoui et qui se révèle "de toute façon" avec force inouïe et violence contenue, canalisée, pour donner encore plus d'impact au propos et à la pensée qui l'anime... Intrications réciproques qui faisaient résonner dans ma tête les subtilités des musiques de "Lambarena-Bach to Africa" et "Mozart l'Egyptien". Résonances plus martiniquaises de l'art du Denmyé issu de la rencontre/confrontation des mondes des esclaves et des "propriétaires békés" et inspiré du n'golo. Art où le combat simulé doit se dérouler en cadence avec la frappe/le jeu du tambouyé, du ti-bwa, soutenus par les paroles du chanteur reprises par le choeur. Intrications où chacun est à l'écoute de l'autre dans un profond respect sans lequel la rencontre devient impossible. rencontre... peut-être verrez-vous surgir devant vous -portés par la "Rhapsodie Nègre" de Manuel Césaire- les fantômes des esclaves morts échoués au Cap 110, mémorial puissant créé par Laurent Valere ? "Il y a des volcans dont l'embouchure est à la mesure de l'antique déchirure." (Aimé Césaire)

David VALERE porte seul en scène le texte emblématique d'Aimé CESAIRE "Cahier d'un retour en pays natal". Une voix qui résonne. VALERE incarne la pensée du poète, interpelle le public, parce de sa propre vie et de sa négritude. Un texte magistral porté par un homme debout. A ne pas manquer

A ne pas rater : pour le texte évidemment et pour l'acteur qui effectue une superbe performance !

Double performance de l'acteur (superbe, violent, tendre, espiègle) et de la mise en scène d'orfèvre (un tempo léger, poignant et vigoureux comme un vieux rhum). L'adaptation et le jeu construits autour des textes et de la vie d'Aimé Césaire touchent à l'universel de l'humain. On y apprend beaucoup et les stéréotypes sont mis en pièces. Nous sommes tous concernés par nos petites lâchetés, nos paresses, nos fatalités, nos soumissions et cette exigence de rester debout et fiers, sans vanité mais sans compromis. Bel hommage à un homme libre !

avec une forte présence scénique mais cela n'a pas suffit à me toucher. Le texte est très interessant mais l'émotion n'est pas passée.Certaines scènes sont to much....dommage

je serai comme disait Sacha Guitry...je suis tout contre, contre ce magnifique spectcle plein de couleurs, de chaleurs, de musique qui arrive d'une histoire de négritude. Les jeunes d'aujourd'hui doivent apprendre que sans mémoire il n'y aura plus d'histoire. J'ai vu cet homme debout à Genève et j'espère que le théâtre de la Huchette qui a été mes souvenirs d'adolescents, sera une scène dont Paris a besoin car comme cet homme debout venu jusqu'à vous, criera assez fort pour remplir votre scène. Merci d'avoir reçu "Des homes debout" Jean-Michel Kohler