Le parcours d'un jeune issu de l'immigration vers la radicalisation islamiste.
Né en 1981, ses parents voulant fuir la guerre civile en Algérie, le héros de Désaxé se retrouve à Aulnay-sous-Bois, dans la fameuse cité des 3000.
La suite, tout le monde la connaît : concentration des problèmes sociaux, sentiment d'exclusion, horizon bouché, banalité de la délinquance, violence, trafic de drogue, puis la rédemption, le refuge dans la religion, les salafistes qui rôdent et la tentation djihadiste. Désaxé n'apporte malheureusement pas d'éclairage particulier sur le sujet.
La pièce a pourtant été écrite par Hakim Djaziri, également personnage principal et narrateur du spectacle. Lui-même enfant des quartiers évoqués, ayant cédé un temps aux sirènes des fous d'Allah, il offre un témoignage de première main sur le processus de radicalisation qui occupe actuellement notre société. Désaxé s'écarte d'ailleurs du récit archétypal de ce genre de dérive. Dans la famille du jeune homme, les parents appartiennent aux classes moyennes supérieures algériennes, diplômées.
Musulmans ordinaires, modérés, ils vivent, à leur arrivée en France, un déclassement social, comme de nombreux exilés actuels, à la différence des migrations précédentes. Et la relation du jeune homme avec ses géniteurs est certainement ce qui donne du relief au récit et offre les meilleurs passages de la pièce. Poignants, émouvants même, et déconstruisant l'image répandue d'enfants de banlieue délaissés, livrés à eux-mêmes, errant dans une misère sociale et/ou spirituelle.
Désaxé ne verse pas dans le misérabilisme, ni dans le manichéisme, quitte même à faire porter au père du jeune homme des propos non dénués de portée politique : "On a toujours le choix", finit-il par lancer à son fils, accusateur. Mais le parcours du jeune homme ne dépassant pas, ou peu, les scénarios déjà connus, le spectacle devient vite prévisible.
Cela n'est pas rédhibitoire, mais le choix d'un théâtre-récit qui alterne narration et scènes jouées, et la brièveté des séquences, qui s'enchaînent rapidement et laissent trop rarement la place au jeu et à l'émotion, laissent le spectateur extérieur à l'action. Une narration parfois explicative, redondante, et le systématisme de la mise en scène qui sépare le jeu – derrière un tulle noir – et la narration à l'avant-scène ne relançant pas l'intérêt d'ensemble du projet.
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Pour tout public,
de 13 ans
à 90 ans
Langue : Français
La suite, tout le monde la connaît : concentration des problèmes sociaux, sentiment d'exclusion, horizon bouché, banalité de la délinquance, violence, trafic de drogue, puis la rédemption, le refuge dans la religion, les salafistes qui rôdent et la tentation djihadiste. Désaxé n'apporte malheureusement pas d'éclairage particulier sur le sujet.
La pièce a pourtant été écrite par Hakim Djaziri, également personnage principal et narrateur du spectacle. Lui-même enfant des quartiers évoqués, ayant cédé un temps aux sirènes des fous d'Allah, il offre un témoignage de première main sur le processus de radicalisation qui occupe actuellement notre société. Désaxé s'écarte d'ailleurs du récit archétypal de ce genre de dérive. Dans la famille du jeune homme, les parents appartiennent aux classes moyennes supérieures algériennes, diplômées.
Musulmans ordinaires, modérés, ils vivent, à leur arrivée en France, un déclassement social, comme de nombreux exilés actuels, à la différence des migrations précédentes. Et la relation du jeune homme avec ses géniteurs est certainement ce qui donne du relief au récit et offre les meilleurs passages de la pièce. Poignants, émouvants même, et déconstruisant l'image répandue d'enfants de banlieue délaissés, livrés à eux-mêmes, errant dans une misère sociale et/ou spirituelle.
Désaxé ne verse pas dans le misérabilisme, ni dans le manichéisme, quitte même à faire porter au père du jeune homme des propos non dénués de portée politique : "On a toujours le choix", finit-il par lancer à son fils, accusateur. Mais le parcours du jeune homme ne dépassant pas, ou peu, les scénarios déjà connus, le spectacle devient vite prévisible.
Cela n'est pas rédhibitoire, mais le choix d'un théâtre-récit qui alterne narration et scènes jouées, et la brièveté des séquences, qui s'enchaînent rapidement et laissent trop rarement la place au jeu et à l'émotion, laissent le spectateur extérieur à l'action. Une narration parfois explicative, redondante, et le systématisme de la mise en scène qui sépare le jeu – derrière un tulle noir – et la narration à l'avant-scène ne relançant pas l'intérêt d'ensemble du projet.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Hakim Djaziri
Mise en scène :
Quentin Defalt
Désaxé, les avis spectateurs
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Désaxé, les avis presse
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Théatres .com
L'écriture est d'une efficacité redoutable et elle résonne avec d'autant plus de force qu'elle est en partie autobiographique. Quentin Defalt, comme à son habitude il convoque une esthétique particulièrement chiadée, épurée et sombre. C'est douloureux, révoltant mais nécessaire
Reg'Arts
L'écriture énergique est un véritable coup de poing, un cri servi par une interprétation sans faille de la part des trois comédiens, alliant présence et authenticité, ainsi que par une mise en scène intelligente et habile qui laisse toute sa puissance au propos.
La Tribune
Une véritable onde de choc qui interpelle nos consciences
Désaxé en vidéo
Le lieu
Salle de spectacle
(~ 868 places)
980 Avenue du Général de Gaulle, 78370 Plaisir
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Les spectacles dans la même salle
Désaxé, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Désaxé
L’événement Désaxé de type Théâtre dramatique, organisé ici : Théâtre Coluche -
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