
L'histoire vraie de l'incendie de la Triangle Shirtwaist Company à New York en 1911. 146 victimes, toutes de jeunes ouvrières italiennes immigrées.
New York, samedi 25 mars 1911, 16h40 : dans un quart d'heure, l'usine de chemisiers de la Triangle Shirtwaist Company fermera ses portes. Près de 600 personnes sont encore au travail, essentiellement de très jeunes filles. La plupart parlent à peine anglais. Elles sont immigrées d'Italie ou d'Europe de l'est et représentent maintenant le principal soutien économique de leur famille. Une étincelle, jaillie peut-être de l'une des rares lampes à gaz qui éclairent les rangs de couseuses, courbées sur leurs machines.
En un instant, au huitième étage du gratte-ciel qui abrite l'usine, tout s'enflamme dans les vastes pièces. Les dispositifs anti-incendie sont inopérants. Les ouvrières sont prisonnières des flammes, à cent mètres de haut. Le seul escalier de secours extérieur s'est écroulé La tragédie se déroule en 18 minutes. 146 morts. Beaucoup sont asphyxiées par la fumée. Pour les autres, il ne reste plus qu'une issue : sauter. C'est une cascade de corps. De jeunes filles qui se jettent dans le vide en se tenant par la main. De jeunes filles en flammes.
Laura Sicignano a écrit cette nouvelle pièce pour une actrice seule en scène à qui elle confie les récits de plusieurs personnages. Patricia Pekmezian, actrice lilloise au talent reconnu, reprend les rôles de ces femmes dans cette création en français d'Étincelles. À la grande Histoire se mêle ici l'histoire des petites gens, les destins d'une mère et de ses deux filles. Les espérances simples qu'elles nous livrent dans une grande humanité, se brisent contre des intérêts plus forts. Leurs récits nous transportent au coeur du mythe américain, rêve - et déchirement - de tant d'émigrés européens.
La poésie de leur vie quotidienne, sobrement figurée sur scène par quelques machines à coudre et de simples chemisiers blancs, leur stupeur face à une métropole qui fascine et intimide, émeuvent. Puis, sans artifice, dans le dénuement de la parole et de son incarnation théâtrale, le récit bascule dans le tragique. Seule la mère sortira vivante de l'incendie. Mère blessée, offensée, orpheline de ses propres enfants, elle ne demande au public qu'une seule chose : ne pas oublier. De ce terrible épisode aura jailli l'étincelle de la lutte. L'incendie de Triangle Shirtwaist devenant l'une des références historiques de la Journée de la femme.
Laura Sicignano est diplômée en Histoire du théâtre à l'Université Catholique de Milan. Elle travaille d'abord en tant que journaliste de théâtre, chargée de production et de relations publiques auprès de plusieurs théâtres et comme assistante à la mise en scène auprès de Alfonso Santagata, Claudio Morganti, Elio de Capitani, Federico Tiezzi Magazzini ou Tonino Conte. Elle fonde Teatro Cargo à Gênes, en 1994, compagnie qu'elle dirige toujours aujourd'hui. Laura Sicignano écrit ses propres textes, adapte et met en scène des pièces issues de répertoires extrêmement divers : Salomé de Oscar Wilde, Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, American Psycho de Bret Easton Ellis, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos...
Avec sa compagnie elle travaille en relation directe avec les populations de Gênes, important port du Nord de l'Italie et ville à l'industrie textile autrefois prospère. Ses créations ont pris récemment une orientation résolument tournée vers le réel, la mémoire et les récits de vie ; ainsi Donne in guerra, écrit d'après les mémoires de femmes ayant vécu la Guerre 39-45, que les spectateurs de La Virgule ont pu voir en mai 2015 grâce au Prix du Jury reçu par ce projet lors de la 4ème édition du festival Les Eurotopiques sur le thème des Passions.
Laura Sicignano est également fondatrice de SNOQ, un mouvement pour les droits des femmes.
Lire la suite
Pour tout public
Langue : Français
En un instant, au huitième étage du gratte-ciel qui abrite l'usine, tout s'enflamme dans les vastes pièces. Les dispositifs anti-incendie sont inopérants. Les ouvrières sont prisonnières des flammes, à cent mètres de haut. Le seul escalier de secours extérieur s'est écroulé La tragédie se déroule en 18 minutes. 146 morts. Beaucoup sont asphyxiées par la fumée. Pour les autres, il ne reste plus qu'une issue : sauter. C'est une cascade de corps. De jeunes filles qui se jettent dans le vide en se tenant par la main. De jeunes filles en flammes.
Laura Sicignano a écrit cette nouvelle pièce pour une actrice seule en scène à qui elle confie les récits de plusieurs personnages. Patricia Pekmezian, actrice lilloise au talent reconnu, reprend les rôles de ces femmes dans cette création en français d'Étincelles. À la grande Histoire se mêle ici l'histoire des petites gens, les destins d'une mère et de ses deux filles. Les espérances simples qu'elles nous livrent dans une grande humanité, se brisent contre des intérêts plus forts. Leurs récits nous transportent au coeur du mythe américain, rêve - et déchirement - de tant d'émigrés européens.
La poésie de leur vie quotidienne, sobrement figurée sur scène par quelques machines à coudre et de simples chemisiers blancs, leur stupeur face à une métropole qui fascine et intimide, émeuvent. Puis, sans artifice, dans le dénuement de la parole et de son incarnation théâtrale, le récit bascule dans le tragique. Seule la mère sortira vivante de l'incendie. Mère blessée, offensée, orpheline de ses propres enfants, elle ne demande au public qu'une seule chose : ne pas oublier. De ce terrible épisode aura jailli l'étincelle de la lutte. L'incendie de Triangle Shirtwaist devenant l'une des références historiques de la Journée de la femme.
Laura Sicignano est diplômée en Histoire du théâtre à l'Université Catholique de Milan. Elle travaille d'abord en tant que journaliste de théâtre, chargée de production et de relations publiques auprès de plusieurs théâtres et comme assistante à la mise en scène auprès de Alfonso Santagata, Claudio Morganti, Elio de Capitani, Federico Tiezzi Magazzini ou Tonino Conte. Elle fonde Teatro Cargo à Gênes, en 1994, compagnie qu'elle dirige toujours aujourd'hui. Laura Sicignano écrit ses propres textes, adapte et met en scène des pièces issues de répertoires extrêmement divers : Salomé de Oscar Wilde, Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, American Psycho de Bret Easton Ellis, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos...
Avec sa compagnie elle travaille en relation directe avec les populations de Gênes, important port du Nord de l'Italie et ville à l'industrie textile autrefois prospère. Ses créations ont pris récemment une orientation résolument tournée vers le réel, la mémoire et les récits de vie ; ainsi Donne in guerra, écrit d'après les mémoires de femmes ayant vécu la Guerre 39-45, que les spectateurs de La Virgule ont pu voir en mai 2015 grâce au Prix du Jury reçu par ce projet lors de la 4ème édition du festival Les Eurotopiques sur le thème des Passions.
Laura Sicignano est également fondatrice de SNOQ, un mouvement pour les droits des femmes.
La distribution du spectacle ✨
Étincelles, les avis spectateurs
Connecte-toi pour donner ton avis !
Il n'y a pas encore d’avis 😭
Étincelles, les avis presse
Nord Eclair
Il y a 9 ans
A voir absolument !
La voix du Nord
Il y a 9 ans
"Quand une pièce réunit l'engagement, la sensibilité, la finesse et l'émotion, le théâtre est vraiment là. Étincelles honore la mémoire de ces femmes et au travers elles, de celles qui ont lutté ou luttent encore aujourd'hui à travers le monde pour leur dignité et leur liberté. Émouvant et réussi."
Le lieu
Étincelles, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Étincelles
L’événement Étincelles de type Théâtre contemporain, organisé ici : La Virgule - Salon de Théâtre -
Tourcoing, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
Voir plus
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :