
Carte blanche à Muriel Mayette-Holtz actuelle directrice du Théâtre National de Nice, ex directrice de la Villa Médicis à Rome.
Ombres d'hommes,
Au bout de la main, d'une plume ou d'un stylo,
Au bout d'un couteau, d'un désir ou d'une souffrance,
Au bout de leur mémoire, de leur voyage et de leur expérience,
Par petits bouts de corps,
Par petits coups de crayons,
Deux artistes dessinent l'homme
Celui qu'ils ont connu, celui qu'ils ont perdu dans l'ombre du souvenir et du cauchemar, à la lumière de leur attente,
Ils vont chercher dans leur douloureuse histoire la trace de ceux qu'ils ont laissés en arrière.
Ils dessinent sans relâche presque le même sujet toujours,
Un homme, des hommes, l'homme.
L'un Najah Alboukai est un artiste rescapé qui a laissé ses compagnons de cellules dans l'enfer des prisons syriennes.
A travers son oeuvre, il témoigne sans relâche pour redonner un corps aux numéros de chair humaine oubliés au moyen orient.
Petit à petit, il réussit à offrir un peu de couleur aux corps fusains qui noircissent ses cahiers depuis si longtemps.
Il peint pour ne pas pleurer, pour extraire les souvenir de sa mémoire, pour leur rendre un ultime hommage et leur redonner un visage...
Mais c'est sans doute lui qu'il dessine à travers ces corps maigres aux visages torves et suppliants...
Il peint pour dénoncer, pour accuser la violence de cette guerre inhumaine au sang d'une encre noire. Son désarmant sourire ne nous laisse transparaître aucune de ses souffrances ; seuls ses tableaux nous percent le coeur.
L'autre Alireza Shojaian est iranien, il fut chassé pour ses penchants d'amour.
Il peint l'homme trop en vrai, trop en détail comme pour nous offrir ce qui ne se dit pas, un tremblement d'en dessous la peau. Sur un support couleur de chair, il scrute chaque pore, chaque poil et le sang fini toujours par affleurer.
Le dessin est pur, troublant, d'un réalisme théâtrale, presque gênant.
Ces corps, nus, anguleux, barbus, chevelus, ces corps offerts semblent chaque fois un peu le sien.
Lui, l'enfant étranger qui connaît tout du masculin.
Ce qui les unit,
Sans doute un sourire d'enfant rescapé des ténèbres
Un trait sur et perçant
L'obsession de cet homme frère
Deux univers singuliers que la vie a rapprochés par hasard
Ce qui les unit réside au moyen orient dans la lutte d'une liberté opprimée
Ce qui les unit est un voile presque imperceptible dans le regard de leur sujets.
Une ombre sur l'homme.
- Muriel Mariette-Holtz - Directrice du Théâtre de Nice
A savoir : Durant la période de couvre-feu, la galerie est ouverte de 14h30 à 17h30 (au lieu de 18h30) et sur rendez-vous du lundi au samedi.
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Pour tout public
Langue : Français
Au bout de la main, d'une plume ou d'un stylo,
Au bout d'un couteau, d'un désir ou d'une souffrance,
Au bout de leur mémoire, de leur voyage et de leur expérience,
Par petits bouts de corps,
Par petits coups de crayons,
Deux artistes dessinent l'homme
Celui qu'ils ont connu, celui qu'ils ont perdu dans l'ombre du souvenir et du cauchemar, à la lumière de leur attente,
Ils vont chercher dans leur douloureuse histoire la trace de ceux qu'ils ont laissés en arrière.
Ils dessinent sans relâche presque le même sujet toujours,
Un homme, des hommes, l'homme.
L'un Najah Alboukai est un artiste rescapé qui a laissé ses compagnons de cellules dans l'enfer des prisons syriennes.
A travers son oeuvre, il témoigne sans relâche pour redonner un corps aux numéros de chair humaine oubliés au moyen orient.
Petit à petit, il réussit à offrir un peu de couleur aux corps fusains qui noircissent ses cahiers depuis si longtemps.
Il peint pour ne pas pleurer, pour extraire les souvenir de sa mémoire, pour leur rendre un ultime hommage et leur redonner un visage...
Mais c'est sans doute lui qu'il dessine à travers ces corps maigres aux visages torves et suppliants...
Il peint pour dénoncer, pour accuser la violence de cette guerre inhumaine au sang d'une encre noire. Son désarmant sourire ne nous laisse transparaître aucune de ses souffrances ; seuls ses tableaux nous percent le coeur.
L'autre Alireza Shojaian est iranien, il fut chassé pour ses penchants d'amour.
Il peint l'homme trop en vrai, trop en détail comme pour nous offrir ce qui ne se dit pas, un tremblement d'en dessous la peau. Sur un support couleur de chair, il scrute chaque pore, chaque poil et le sang fini toujours par affleurer.
Le dessin est pur, troublant, d'un réalisme théâtrale, presque gênant.
Ces corps, nus, anguleux, barbus, chevelus, ces corps offerts semblent chaque fois un peu le sien.
Lui, l'enfant étranger qui connaît tout du masculin.
Ce qui les unit,
Sans doute un sourire d'enfant rescapé des ténèbres
Un trait sur et perçant
L'obsession de cet homme frère
Deux univers singuliers que la vie a rapprochés par hasard
Ce qui les unit réside au moyen orient dans la lutte d'une liberté opprimée
Ce qui les unit est un voile presque imperceptible dans le regard de leur sujets.
Une ombre sur l'homme.
- Muriel Mariette-Holtz - Directrice du Théâtre de Nice
A savoir : Durant la période de couvre-feu, la galerie est ouverte de 14h30 à 17h30 (au lieu de 18h30) et sur rendez-vous du lundi au samedi.
La distribution du spectacle ✨
Exposition Najah Alboukai et Alireza Shojaian : Ombres d'hommes, les avis spectateurs
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Le lieu
Exposition Najah Alboukai et Alireza Shojaian : Ombres d'hommes, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Exposition Najah Alboukai et Alireza Shojaian : Ombres d'hommes
L’événement Exposition Najah Alboukai et Alireza Shojaian : Ombres d'hommes de type Musées / Expos, organisé ici : Galerie Depardieu -
Nice, n'est plus disponible à la vente.
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