Fugue

Il est là,il s'apprête à fêter quelque chose, il est seul. Seul ? Pas tout-à-fait : Il y a lui et ses autres. Entre désir de l'aider et envie de le détruire, de se jouer de lui, ils le hantent encore et toujours. Mais, je n'en dit pas plus, il faut aller voir le premier spectacle de cette jeune troupe et vous laisser emporter par la folie.

Fugue, ou "Emporté par la fougue". Et de fougue, la création originale du Collectif "Les Froissés" n'en manque pas. C'est loin d'être son seul atout : la multiplicité des registres de talents, la synergie des parties jouées, dansées, chantées constitue une métaphore vivante de la définition de fugue : à la fois une fuite (le personnage central a tant de choses à fuir) et à la fois "Forme de composition en contrepoint fondée sur l'entrée et le développement successifs de voix selon un principe strict d'imitation qui donne à l'auditeur l'impression que chaque voix fuit ou en poursuit une autre". Et ce sont exactement ces deux sens que reprennent l'écriture, la mise en scène et la scénographie sublimes qui nous sont offertes par cette jeune troupe dont "la valeur n'attend pas le nombre des années". Nous voilà conviés à suivre Gaspard dans son "voyage au bout de sa nuit", peuplée de ses démons intérieurs qui vont l'entraîner dans la "folle sarabande" de ses contradictions : désirs, conscience, frustrations, regrets, remords, addictions, rêves de résurrection... Tout est beau, percutant, poignant, envoûtant et toujours juste. On sort ébloui de cette ténébreuse aventure dans la psychologie des profondeurs Et la scène finale, qui évoque Léonard Cohen, Graeme Allwright et leur Suzanne nous invite à visiter ses sirènes...pour une possible fin de l'histoire ou une histoire sans fin. Dépêchez vous, le festival entre dans sa dernière danse. Archipel Théâtre, 21 heures 05, relâche mardi Un immense bravo à Simon Langin, créateur du Collectif, auteur, acteur, danseur, metteur en scène, scénographe et producteur. Un immense bravo à sa merveille troupe : Kiara Nidiau, Milla Parienti, Héloïse Tessard, Soizic Thiébaud, Antoine Bienfait, Quentin Corbé...et à la régie magnifiquement orchestrée et pilotée de l'Archipel Théâtre

On pense au Xavier Dolan de "Juste la Fin du Monde", au "Vice Versa" de Pixar, bien sûr, mais on est là dans un registre adulte, européen, résolument complexe, à rebours des simplifications enfantines et américaines. Un côté "La Horde" aussi, pour les intermèdes chorégraphiques. Et pourquoi pas, aussi, "Euphoria" de Ron Leshem y Daphna Levin. Bref, un huis-clos pêchu, tourmenté, qui emporte, confrontant un jeune homme obsédé par un deuil à ses alter-egos psychiques, incarnations poétiques et dramatiques de toute une errance mentale : pulsions, colères, folie, poésie, nostalgie, et addictions virevoltent autour de l'être abattu par son chagrin. A moins qu'il ne s'agissent de simples amis ergotant autour du camarade pris dans une sorte d'hébètement ?... Peu importe. On entre d'emblée dans ce tourbillon d'émotions portées par une troupe convaincante, juste, touchante même, avec quelques personnalités fortes qu'on aimera retrouver. Et un très beau geste scénique, qui clôt la farandole sur une élégie émouvante dont la leçon serait peut-être que, plutôt que fuir, il faut courir au devant de soi.

"Pour mieux se retrouver, il faut se perdre". Intriguée, je me suis laissée tenter par la première pièce de ce jeune collectif, dont l'écriture et la mise en scène sont originales. Je ne peux que vous conseiller d'aller vous perdre, à votre tour, dans les méandres des souvenirs et des questionnements de ce cher Gaspard, pour vous retrouver face à vos propres émotions. Un texte juste, un rythme effréné et des comédiens aux multiples talents. Une troupe très prometteuse que j'ai déjà hâte de revoir !

Petite troupe talentueuse dans un show plein de poésie, d'humour et d'authenticité. Énergie assurée et émotion garantie !!

Du talent , de l'énergie, du rythme ! Cette jeune et prometteuse troupe nous a procuré de belles émotions. Quelle belle découverte. Une création osée et réussie par la mise en scène, la scénographie et la richesse des partitions (théâtre , danse, chant).

Des personnages intenses et énigmatiques, une histoire qui se dévoile tout en finesse, et nous spectateurs happés dès la première minute! On se questionne, on échafaude des hypothèses ( même après le spectacle !) . Du jeu, de la danse, du chant, du rythme et de l'émotion, les comédien.nes sont formidables! Un grand bravo à cette jeune troupe qui signe là sa première participation au festival d'Avignon, sur une création originale qui plus est. Je n'ai qu'une chose à dire : courrez-y!!

Une jolie création originale haute en couleur avec de merveilleux.ses comédien.nes. Un rythme intense pendant une heure qui semble être 10 minutes seulement, de très beaux costumes et une scénographie qui laisse apparaître l'envers du décor, l'espace mental de Gaspard. Bien joué à vous, À VOIR!

Allez voir le premier spectacle de cette jeune troupe. Une belle histoire que l'on découvre au fil de la pièce, à travers ces 7 comédiens. Mention spéciale pour les costumes !

Une pièce de théâtre brillante avec une scénarisation recherchée et des comédiens talentueux. La pièce de théâtre Fugue du collectif Les Froissés traite certains sujets de fond de façon juste et mérite d'être vue.