Je dois tout à ma mère

mais les quelques interludes musicaux ne sont pas vraiment appropriés. Acteur remarquable cependant.

De la fantaisie de l'émotion du rythme un spectacle de qualité

L'idée de ce seul en scène est amusante et bien exploitée. Philippe Honoré, habitué à écrire pour les autres, se lance cette fois dans le grand bain en venant livrer son texte lui-même. Dans cette toute petite salle du Paradis, il vient donc nous présenter un quadragénaire médiocre que sa mère horripile (toute ressemblance avec des caractères existants n'est sans doute pas purement fortuite), et qui, lassé, va en venir à engager un tueur à gages. Avec toute cette difficulté à assumer son geste et en même temps toutes ses raisons d'aller jusqu'au bout. Une pièce originale et qui amène à réfléchir à la place des parents dans la vie de leurs enfants adultes.

Cette narration sur la douleur d'avoir une mère culpabilisante et castratriste est très juste. La blessure qui attise la haine et donne des envies de meurtre. Très belle prestation.

C'est du vécu ! Philippe Honoré joue avec ses trippes une histoire que chacun ou presque connait, lorsque sa mère devient trop envahissante. Eh bien cela va mieux en le voyant jouer et en écoutant son texte. On passe une heure trente délicieuse, alternant le jeu d'acteur qui interprète plusieurs rôles avec des intermédiaires musicaux et "dansés" par Ph Honoré.

Comment s'improviser tueur pour se débarasser de sa mère ? Y arrivera t il l'odieux personnage sur scène ? Odieux? Pas tant que cela ..... On rit surtout ! alors ne vous privez pas de ce plaisir , et ne ratez rien ... du début a la fin, tout est écrit, tout est finement joué !

Si vous aimez découvrir un acteur et un auteur, rire et pleurer à la fois, vous détendre et vous interroger en même temps, écouter un texte surprenant et des musiques savamment intercalées en une mise en scène tres réussie, courez au "Paradis" voir Philippe Honoré qui "doit tout à sa mère"