
Un homme en interpelle un autre dans un bar d'Amsterdam et en même temps il est seul chez soi face à un miroir.
Un homme déroule implacablement, avec une rhétorique achevée, d'une flamboyante ironie, la logique qui nous renvoie à notre propre vide, nos mensonges les mieux entretenus, la vanité des rôles dans lesquels nous nous enfermons.
"Entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde" se tient Jean-Baptiste Clamence, juge-pénitent, et son cynisme désenchanté ravive la question, brûlante, de la fraternité, dans nos sociétés nécessairement fragiles en ce qu'elles se fondent sur l'hypocrisie et la violence, que l'on occulte quotidiennement pour mieux nourrir le Monstre Culpabilité.
Lui ne court pas après la rédemption. Sa quête éperdue est pétrie d'intransigeance, il interroge la place de chacun au sein d'une communauté, dès lors qu'un seul de ses membres décide que la vie n'a pas de sens, que sa propre vie n'y fait plus sens. Son plaidoyer est comme un vertigineux chant du cygne, il s'y épuise... littéralement, physiquement : multiplie les masques et les adresses, révèle et exacerbe les contradictions, avec la cruauté obligatoire (et jubilatoire) de qui creuse sa propre blessure narcissique.
C'est aussi un pied de nez à la situation théâtrale, que ce Clamence-Dealer qui traverse et manipule un miroir lézardé par les rires du public, reflétant les visages des spectateurs-clients ci-présents : si on espère la catharsis salutaire, elle opèrera insidieusement et comme à rebours de ce que nous venions chercher dans les salles obscures.
C'est enfin une histoire dans l'histoire, celle d'une transmission : l'acteur qui joue Clamence, est délibérément plus jeune que Clamence tel qu'il se décrit dans le monologue, ou plutôt le soliloque, ou en définitive le dispositif de parole, à tiroirs, conçu par Camus. Au terme de son prêche, Clamence doit lui aussi forcément disparaître, s'exiler, passer et renaître en l'écoute de ses témoins-apôtres, qu'il aura fécondée de la nuit de son questionnement solaire .
Adaptation du roman d'Albert Camus
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Pour un public adulte
Langue : Français
"Entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde" se tient Jean-Baptiste Clamence, juge-pénitent, et son cynisme désenchanté ravive la question, brûlante, de la fraternité, dans nos sociétés nécessairement fragiles en ce qu'elles se fondent sur l'hypocrisie et la violence, que l'on occulte quotidiennement pour mieux nourrir le Monstre Culpabilité.
Lui ne court pas après la rédemption. Sa quête éperdue est pétrie d'intransigeance, il interroge la place de chacun au sein d'une communauté, dès lors qu'un seul de ses membres décide que la vie n'a pas de sens, que sa propre vie n'y fait plus sens. Son plaidoyer est comme un vertigineux chant du cygne, il s'y épuise... littéralement, physiquement : multiplie les masques et les adresses, révèle et exacerbe les contradictions, avec la cruauté obligatoire (et jubilatoire) de qui creuse sa propre blessure narcissique.
C'est aussi un pied de nez à la situation théâtrale, que ce Clamence-Dealer qui traverse et manipule un miroir lézardé par les rires du public, reflétant les visages des spectateurs-clients ci-présents : si on espère la catharsis salutaire, elle opèrera insidieusement et comme à rebours de ce que nous venions chercher dans les salles obscures.
C'est enfin une histoire dans l'histoire, celle d'une transmission : l'acteur qui joue Clamence, est délibérément plus jeune que Clamence tel qu'il se décrit dans le monologue, ou plutôt le soliloque, ou en définitive le dispositif de parole, à tiroirs, conçu par Camus. Au terme de son prêche, Clamence doit lui aussi forcément disparaître, s'exiler, passer et renaître en l'écoute de ses témoins-apôtres, qu'il aura fécondée de la nuit de son questionnement solaire .
Adaptation du roman d'Albert Camus
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À propos de La chute
L’événement La chute de type Comédie dramatique, organisé ici : Théâtre Beaux Arts Tabard -
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