
A la mort du père, une mère séquestre ses cinq filles célibataires, âgées de 20 à 39 ans, en leur imposant huit années de deuil.
Pour ce qui sera sa dernière oeuvre théâtrale, Lorca renonce à tout habillage poétique et choisit l'âpreté.
Dans une construction dramatique implacable où l'intensité des échanges entre ces femmes va crescendo, il met en scène l'enfermement, la frustration des instincts et ce qui en découle : la violence des rapports et des sentiments trop longtemps contenus, mais aussi la révolte et le désir irrépressible de liberté (dont on perçoit de nos jours des résonances dans l'actualité).
Bernarda Alba, achevée en juin 1936, est une pièce de guerre, comme si cette maisonnée condensait entre ses murs toute la tension de l'époque, en était une métaphore vivante, inscrite dans les esprits et dans les corps, à travers notamment la répression du désir.
Comme une prémonition chez Lorca : l'inéluctabilité de l'explosion imminente de la guerre civile espagnole (juillet 36) et l'issue qu'aura cette guerre renvoient à l'inéluctabilité tragique de la fin de la pièce. Le dernier mot de la pièce, "Silence !", prend alors tout son sens.
Au-delà d'un contexte historique très chargé, cette fièvre portée en direct sur la scène aujourd'hui vous parle.
Pour le metteur en scène/traducteur :
S'efforcer de retransmettre au plus près dans notre langue, et sans faux naturel, l'immédiateté et le rythme dans l'échange des répliques, préserver le saillant, l'aigu des quelques métaphores qu'emploie l'auteur (leur rareté même en fait la valeur : comme des arêtes dans la fluidité d'un langage parlé), privilégier l'action dramatique, l'effet de présence -souvent violente- ici et maintenant des personnages, quitte à resserrer et bousculer le déroulé narratif.
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Pour tout public
Langue : Français
Dans une construction dramatique implacable où l'intensité des échanges entre ces femmes va crescendo, il met en scène l'enfermement, la frustration des instincts et ce qui en découle : la violence des rapports et des sentiments trop longtemps contenus, mais aussi la révolte et le désir irrépressible de liberté (dont on perçoit de nos jours des résonances dans l'actualité).
Bernarda Alba, achevée en juin 1936, est une pièce de guerre, comme si cette maisonnée condensait entre ses murs toute la tension de l'époque, en était une métaphore vivante, inscrite dans les esprits et dans les corps, à travers notamment la répression du désir.
Comme une prémonition chez Lorca : l'inéluctabilité de l'explosion imminente de la guerre civile espagnole (juillet 36) et l'issue qu'aura cette guerre renvoient à l'inéluctabilité tragique de la fin de la pièce. Le dernier mot de la pièce, "Silence !", prend alors tout son sens.
Au-delà d'un contexte historique très chargé, cette fièvre portée en direct sur la scène aujourd'hui vous parle.
Pour le metteur en scène/traducteur :
S'efforcer de retransmettre au plus près dans notre langue, et sans faux naturel, l'immédiateté et le rythme dans l'échange des répliques, préserver le saillant, l'aigu des quelques métaphores qu'emploie l'auteur (leur rareté même en fait la valeur : comme des arêtes dans la fluidité d'un langage parlé), privilégier l'action dramatique, l'effet de présence -souvent violente- ici et maintenant des personnages, quitte à resserrer et bousculer le déroulé narratif.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Federico Garcia Lorca
Artiste(s) :
Samira Baibi, Caterina Barone, Marguerite Karcz, Béatrice Laout, Sabrina Manac'h, Emmanuelle Nocq-Saada, Catherine Perrotte, Anna Sigalevitch, Caroline Mexme, Kevin Delmer
Mise en scène :
Hervé Petit
La maison de Bernarda Alba, les avis spectateurs
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La maison de Bernarda Alba, les avis presse

Froggy's Delight
Il y a 12 ans
La mise en scène participe au sentiment d'étouffement grandissant dans une maison où nulle vie privée n'est possible. Et surtout il y a huit actrices, toutes plus éblouissantes dans leur rôle, les unes que les autres.
...une oeuvre puissante, un drame intense servi avec brio et talent...
L. Coudol
La maison de Bernarda Alba, les photos du spectacle
Le lieu
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Aucune date prévue pour le moment
À propos de La maison de Bernarda Alba
L’événement La maison de Bernarda Alba de type Théâtre contemporain, organisé ici : Théâtre de l'Opprimé -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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