La Mouette de Tchekhov, première des grandes pièces de l'écrivain russe écrite à la fin du 19e siècle, parle d'art, d'amour et du sens de nos existences
Sur scène, avant que la pièce ne commence, le noir et blanc tremblé de L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat des frères Lumière projeté en boucle nous fait revoir les premières images animées, exactement contemporaines de La Mouette : un quai où se pressent les voyageurs descendus des voitures et que l'on ne peut s'empêcher aujourd'hui de regarder comme autant de fantômes, des mères, des maris, des enfants, des gens qui se retrouvent peut-être après des années de séparation...
Le spectacle, qui s'ouvre sur la mort de Tréplev, donc sur la fin de la pièce, propose par un effet de montage la même figure de boucle temporelle qui fait ensuite se dérouler le texte de Tchekhov comme un retour en arrière.
"Je suis une mouette" dit Arkadina, et tous les personnages font leur apparition vêtus de couleurs sombres, la tête dissimulée dans un masque de mouette, dansant une danse légère et joyeuse avant que ne commence la pièce dans la pièce jouée par Nina.
Sur un sol recouvert de sable noir qui contient peut-être les sédiments du lac désormais asséché et des créatures disparues, les personnages impriment la trace de leurs trajectoires éphémères comme dans une neige en négatif.
La distribution du spectacle ✨
La Mouette, les avis spectateurs
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(3 avis)
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Mimithierry Vu avec Billet Réduc'
9/10
PoignantMagnifique mise en scène qui crée une atmosphère presque incantatoire à ce texte proche de la perfection
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Publié le 13 mai 2014 -
tchouk Vu avec Billet Réduc'
1/10
Du grand n'importe quoi...Une grandiloquence inutile, déplacée, non justifiée et très pénible... A croire qu'il suffirait d'être à contre-pieds de toute évidence pour être original, intéressant ? Non, pas du tout...Aucune émotion, sur rien, un grand désert artistique, théâtral... un jeu hurlé, des effets de voix affreux et une scénographie futuriste (?) où rien n'est expliqué. Au théâtre, tous les possibles sont présents, encore faut-il les utiliser à bon escient et être limpide avec le spectateur pour qu'il s'y retrouve, apprécie et en ressorte métamorphosé....
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Publié le 19 janv. 2014 -
6/10
Démonstratif, emphatique et grandiloquentC'est une version particulièrement démonstrative et grandiloquente du chef-d'oeuvre de Tchekhov que nous propose Arthur Nauzyciel. Nous sommes là à l'opposé de ce que voulait l'auteur, mais le metteur en scène fait ce qu'il veut. Cette grandiloquence tue l'émotion, quel dommage (sauf peut-être tout à la fin, lorsque Dorn annonce le suicide ?)... Les exemples abondent, comme ce pauvre Constantin Gavrilovitch ressemblant à une sorte de corbeau bossu et grandiloquent, sorti tout droit d'un roman à l'eau de rose lorsqu'il berce sa mère... Trigorine hurle à Nina ce qu'est sa vie (placé au premier rang, c'est particulièrement pénible), une sorte de crête dans le dos (!). Nous avons droit au cinéma : "L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat", la pièce date de 1905, n'est-ce pas... Curieusement, il est question d'un chemisier blanc pour Nina, habillée de noir : anti démonstratif ? Les costumes de mouettes goudronnées (?) sont assez pénible, tout comme cette diction emphatique. Dominique Reymond s'en sort peut-être un peu mieux, malgré une queue (de poule ?) d'un effet bizarre. Autant s'arrêter là, c'est déjà suffisamment long... Au moins, je ne me suis pas ennuyé, il y a beaucoup à dire, c'est déjà ça.
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Publié le 1 mai 2013
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