Le monte plats

Le monte-plats est une des premières pièces Harold Pinter, créée à Londres en 1960. Nous y retrouvons le style recherché et précis de l'auteur dans la description méthodique d'un univers absurde, quasi loufoque et sombre à la fois. Les répliques ciselées servent habilement la progression inexorable de la tension de ce huis-clos. C'est sans doute une des illustrations représentatives du théâtre de l'Absurde et du Traumatisme, que nous retrouvons aussi chez Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Sarah Kane ou David Storey. Gus et Ben ont un " contrat " à faire. Comme d'habitude, ils attendent les consignes. Comme d'habitude, ils tuent le temps en discutant de riens et encore de riens. Ils semblent enfermés dans une mécanique remontée d'automates prévisibles. Tout à coup surgit dans l'histoire un monte-plats placé au centre de la cave où ils se trouvent. Cet objet devient peu à peu un troisième personnage qui joue le grain de sable venant gripper la mécanique lancée. Jusqu'au drame bien sûr. La mise en scène de Christophe Gand accompagne finement les émotions, les ruptures et les effets du texte, nous entrainant lentement et adroitement dans la spirale imperturbable et définitive de l'histoire. La mise en lumières d'Alexandre Icovic n'y est pas pour rien. Gus, la pataude victime de l'autoritarisme ambiant, qui tente de se rebeller par moments mais qui plie et craque à chaque fois comme une branche morte, est joué par Jacques Baudet, grandiose dans ce rôle complexe. Ben est le chef. Il semble ne pas se poser plus de questions que son statut ne demande. Maxime Lombard le joue avec sincérité et simplicité. Ces deux comédiens, justes et convaincants, excellent dans cette pièce. Un très bon " Pinter " sans aucun doute.

Bravo à ces deux excellents comédiens pour leur jeu parfaitement 'pintérien', entre comique absurde et sourde menace angoissante, dans un décor simple mais très évocateur dont chaque élément est utilisé au meilleur effet. Pièce déroutante certes, mais très stimulante après coup.

Pièce typiquement Harold Pinter. Comédiens excellents. La fin nous laisse perplexe. A voir.

Très beau texte de Pinter, absurde, drôle et inquiétant. Les comédiens sont formidables, et la mise en scène sobre et efficace. Très bonne soirée !!

C'est un super spectacle, les acteurs sont top! On a passé un très bon moment entre suspens et rire. Ca fait du bien. On le recommande vivement!

Comme pour toutes ces pièces : Chez Beckett, Pinter , Ionesco.....qui expriment l'absurdité de la condition humaine il faut des acteurs épatants qui vous embarquent dans ces désespérances,ces enfermements , ces solitudes où ils pataugent dans la souffrance et l'inadaptation . Jacques BOUDET et Maxime LOMBARD font merveille dans leur rôle et ne laissent pas tranquille les méninges du public avec un monte-plats cérébral qui n'est jamais à vide et tient l'imagination en haleine jusqu'au dernier instant ......Quel remue-méninges que ce théâtre prenant de Pinter !Encore un temps fort et innovant du Théâtre de Poche qui stimule intelligemment notre curiosité .

Aimant beaucoup le théâtre de l'absurde, je me suis précipitée voir cette pièce et je ne fus pas déçue. La pièce est traitée avec un humour fin et est menée par deux excellents acteurs. Je recommande sans aucune modération !

pièce très plaisante avec une situation loufoque mais pas dénuée de tension dramatique. Bon duo de comédiens . Le dénouement est inattendu mais peu crédible

Vu à AVignon. Le texte de Pinter vaut le détour mais déçu par la mise en scène, pas assez surprenante à mon goût... La tension nous lâche à certains moments. Le résultat est un peu indigeste...

Le duo de comédiens (J. Boudet et M.Lombard) sauve une mise en scène plutôt convenue et banale. La première partie manque de rythme. La seconde partie, avec le monte-plats, est plus vivante et intéressante. Moyen dans l'ensemble.