Les Confessions du Diable

Un lucifer exceptionnel avec un Dieu qui lui rend bien la partie ... un vrai moment de délice dans les échanges entre ces deux "partenaires". mention spécial à l'accessoiriste.... pour le Lapin

Le thème du bien et du mal traité avec force. La pièce n'est pas sans faire penser au Diable et le Bon Dieu, de Sartre. Construite comme une quête, elle montre pourquoi Dieu n'est pas responsable du mal. Face aux figures humaines qui servent à les révéler, les trois personnages célestes se débattent, pris dans leur fatalité. Un Diable souffrant du mal. Un Dieu tentateur. Un Ange sans corps. Ce faisant, ils font l'expérience de la liberté. Avec l'humanité comme spectateur et comme juge, on assiste en fait à une histoire de famille ! L'amour est son fil rouge. Les 9 comédiens présents sur scène incarnent ces personnages venus d'ailleurs avec intensité, dans un décor moderne et irréel. La lecture du texte publié (que j'ai lu après avoir vu le spectacle) ouvre encore d'autres horizons.

La pièce ne manque pas d'intérêt. Une certaine proximité entre Dieu et Lucifer, le cheminement de ce dernier, sa chance de rédemption, permettent des développements que l'on peut suivre avec beaucoup d'attention. Les autres personnages ont parfois une belle présence. Néanmoins, le jeu inégal ne favorise pas le propos. Eliezer Mellul (Dieu) se détache, mais on ne le voit guère. Elena Odessa Ray est un ange Gabriel sympathique, et Claude Grognet un père Taloche parfois inquiétant. Lucifer (Jean-Luc Jeener) se balade sur scène avec de grands gestes (on a parfois l'impression qu'il ne sait que faire de son corps) et une voix trop poussés ; néanmoins sa présence est forte ? Au bout du compte 1 heure 50 de spectacle intéressant mais inégal.

j'ai beaucoup aimé cette pièce originale et métaphysique sur les relations entre Dieu et le Diable.

Une belle performance ! Le sujet est original et bien mené. Le diable évolue entre humour et désespoir de manière très convaincante. Le dialogue avec l'archange est magnifique. Tout cela résonne en nous, questionne nos croyances et nos convictions. On n'en ressort pas indemnes. Émus et grandis.

Cette création, écrite et mise en scène par une jeune femme brillante, est très intéressante par son sujet comme par son écriture. Elle est surtout remarquablement interprétée. Le diable et Dieu surtout sont formidables. Il faudrait tout de même resserrer un peu le texte et la mise en scène qui est souvent poussive.

Un sujet a priori intéressant, où s'opposent l'Amour universel et révolté de Lucifer, contre les calculs froids et tortueux de Dieu. La pièce est malheureusement structurée comme un jeu, où Satan doit progresser de case en case, et accumuler des points pour retrouver sa compassion perdue et la bénédiction de son créateur/géniteur. Il est ainsi confronté à une pêcheresse et une dévôte, une bonne samaritaine, une brebis égarée, une indigente nécessiteuse, un prêtre dévoyé, sans compter son ancien(ne) collègue et ami(e) Gabriel(le). C'est un peu (trop) long, et handicapé par des dialogues pas toujours très clairs. Par contre mise en scène, décors et éclairages sont bien pensés, et les acteurs plutôt bons, y compris les 2 gamins jouant les avatars de Dieu et Satan. La pièce est donc recommandable pour les amateurs de controverses philosophico-religieuses, mais les autres risquent de fort s'ennuyer.

Cette confrontation entre le diable et le bon dieu manque d'épaisseur et on n'atteint pas la tension dramatique que l'on pouvait espérer. Dommage car le scenario de base était intéressant.

pseudo philo, pseudo théâtre, mais vraiment ennuyeux! Presque 2h30 de dissertation pontifiante, et certains effets n'échappant pas au ridicule. Habemus doliprane?

Entre Dieu et Diable, ce texte très fort décline avec maestria et beaucoup d'émotion toute une gamme de sentiments, rage, ironie, amour fou et désespoir. Le diable, très touchant, est interprété de façon particulièrement brillante. C'est très fort, magnifique interprétation. A voir absolument.