Les Enivrés

.... dans laquelle l'Homme, malmené entre une réalité tourmentée et un imaginaire flamboyant, nous entraîne dans un délire inspiré et d'une irrésistible de drôlerie.
Avec virtuosité, de situations loufoques en conditions dramatiques, Viripaev croise les personnages et les histoires et nous conduit dans un voyage hypnotique, en ménageant des transitions subtiles qui construisent un théâtre pétri d'une grande et surprenante modernité. Cette modernité, nous la cherchons aujourd'hui et nous la puisons le plus souvent au coeur même du cinéma, de la bande dessinée et de la danse contemporaine.

Viripaev pourrait reprendre à son compte la phrase de Rimbaud : Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant... Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète.

Le texte, dans ce qu'il cherche la vraie place de l'humain dans l'univers, nous ramène aux réflexes enfantins les plus essentiels et nous plonge au coeur des croyances les plus simplistes et les plus profondément enracinées dans l'homme. La foi en Dieu ne pourrait-elle pas alors se transmuer elle-même en une croyance élémentaire s'appliquant à tout objet observé ? Où situons-nous les limites du raisonnement humain ? Le raisonnement comme l'ivresse ont-ils une limite ? Qui parle aux hommes à travers notre bouche lorsque nous sommes ivres ? "