Orlando 1ère partie : Barbara Weldens

Sans éviter quelques détours par le conte fantastique et les couleurs acidulées, ce nouveau spectacle prend comme point de départ la confrontation de "King Kong Théorie" de Virginie Despentes – essai énervé sur l'identité féminine – avec un manuel de bonnes manières pour jeunes filles des années 1950.

Avec cette dernière création, Orlando poursuit son exploration du trio et de ses multiples facettes.
Le zoom se fait sur les voix, le piano, l'accordéon... et pour aller plus loin dans son univers cinématographique et onirique, le groupe s'enthousiasme pour les possibilités qu'offrent les ordinateurs, compagnons incontournables de nos vies d'humanoïdes du XXIe siècle...
Le trio toulousain continue ainsi de façonner un monde hybride et flamboyant où l'intime se donne à voir et à entendre, où la timidité se transforme en hardiesse, où des monstres oniriques côtoient des vieilles guerrières aux sourires édentés...

Barbara Weldens s'accompagne au piano et chante ce qu'elle écrit et compose : des chansons émouvantes, acides, vivantes. Sa voix pour notre bonheur. Naturelle. Sans fard, belle et directe, aisée, fantasque parfois, cynique aussi, mature.

Ses effets ne sont pas des effets de chanteuse mais de comédienne. L'univers du cirque, son enfance, son histoire, ses inspirations, ses maîtres planent et l'habillent.
Le geste, chez elle, c'est d'abord l'expression de son visage. Le théâtre.
L'émotion, la gravité, la dérision, le sombre jusqu'à l'obscur, l'heureux, le drôle. Une palette. La partition est immense. Son bonheur d'être là, évident.