Il s'agit de faire entendre la multiplicité des sens et des émotions de l'oeuvre par la multiplicité des voix : celle de Marcel Proust
Lectio Orchestram est un choeur d'une vingtaine d'acteurs, réunis par Laurence Février, qui propose au public la lecture-orchestre d'une oeuvre littéraire. Il s'agit de faire entendre la multiplicité des sens et des émotions de l'oeuvre par la multiplicité des voix. Les lecteurs et les lectrices du choeur ne personnifient pas les personnages ou l'auteur du texte, mais chacun et chacune donne à entendre, de façon chorale, une approche personnelle et sensible du passage qui est lu.
L'univers de l'oeuvre n'est donc pas révélé par une lecture objective et neutre qui se voudrait universelle, mais par une lecture multipliée, grâce à l'approche singulière de tous les lecteurs, qui créent un lien intime et émotionnel avec l'univers de l'auteur.
" Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y ait d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini..." (Le Temps retrouvé).
L'oeuvre de Marcel Proust est une réflexion majeure sur les fonctions de l'art, sur la mémoire affective et sur notre rapport au temps. Proust s'interroge sur l'existence même du temps – qu'il écrit avec un T majuscule – sur sa relativité et sur notre incapacité à le saisir au présent. Il crée aussi une nouvelle Comédie humaine où il analyse la société aristocratique et bourgeoise de son époque.
À partir de 1907, Proust ne vit plus que pour l'accomplissement de son oeuvre. Il a l'intuition qu'elle aura un retentissement planétaire. Il a conscience que sa pensée le dépasse, il s'efface devant ce qu'il observe de lui-même et des autres, le narrateur " n'étant qu'une figure creuse ", qui permet la richesse d'une description au scalpel de l'existence des quelques 200 personnages de La Recherche. Le jour de sa mort, il ne s'arrête de travailler qu'à 3 heures du matin, conscient qu'il est proche de sa fin, regrettant éperdument de ne plus avoir l'énergie d'écrire ce qu'il ressent au fur et à mesure de son agonie... Il meurt deux heures plus tard.
" Quand d'un passé ancien, rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. " (Du côté de chez Swann.)
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Pour tout public
à partir de 12 ans
Langue : français
L'univers de l'oeuvre n'est donc pas révélé par une lecture objective et neutre qui se voudrait universelle, mais par une lecture multipliée, grâce à l'approche singulière de tous les lecteurs, qui créent un lien intime et émotionnel avec l'univers de l'auteur.
" Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n'est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu'il peut y avoir dans la lune. Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu'il y ait d'artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini..." (Le Temps retrouvé).
L'oeuvre de Marcel Proust est une réflexion majeure sur les fonctions de l'art, sur la mémoire affective et sur notre rapport au temps. Proust s'interroge sur l'existence même du temps – qu'il écrit avec un T majuscule – sur sa relativité et sur notre incapacité à le saisir au présent. Il crée aussi une nouvelle Comédie humaine où il analyse la société aristocratique et bourgeoise de son époque.
À partir de 1907, Proust ne vit plus que pour l'accomplissement de son oeuvre. Il a l'intuition qu'elle aura un retentissement planétaire. Il a conscience que sa pensée le dépasse, il s'efface devant ce qu'il observe de lui-même et des autres, le narrateur " n'étant qu'une figure creuse ", qui permet la richesse d'une description au scalpel de l'existence des quelques 200 personnages de La Recherche. Le jour de sa mort, il ne s'arrête de travailler qu'à 3 heures du matin, conscient qu'il est proche de sa fin, regrettant éperdument de ne plus avoir l'énergie d'écrire ce qu'il ressent au fur et à mesure de son agonie... Il meurt deux heures plus tard.
" Quand d'un passé ancien, rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. " (Du côté de chez Swann.)
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