
Roza Azul, une rencontre entre un carnet de voyage et deux danseurs, une ode au voyage...
Roza Azul ou La petite histoire d'une mélancolie par Bruno Ruiz
"Cela commence par un ballet d'orteils. Un réveil. Un homme et une femme sont allongés dans la pénombre. Tendresse d'un côte à côte. On sent que quelque chose va s'écrire, se dessiner devant nous. Décors de métro, de bars, de visages dans l'ennui partagé d'une ville banale. Un noir et blanc comme un négatif de la solitude. Et puis on entre en musique dans une sorte de bande dessinée qui se mettrait à danser devant nous, une calligraphie fragile de l'instant, hésitante, jouant avec les lignes, les signes, le trait.
C'est aussi quelques confidences dans un journal intime, une poésie très simple, naïve, qui voudrait laisser toute la place à notre imaginaire. Et l'on demeure avec ces deux-là, dans une épure du toucher, du stigmate. Et l'on reste avec eux, se sépare d'eux, s'empare de leurs corps, de leurs gestes, de leurs sueurs. Et l'ombre du dessinateur – sa main – est là qui les peint, les suit, les maquille, les tatoue, les croque. Les croque dans tous les sens du verbe, du vertige.
En direct, l'encre noire, épaisse, essaie de capter le mouvement qui danse, comme une abstraction d'un réel chorégraphique, l'expression tracée d'un désir d'évasion face à un mur, gris comme l'infranchissable de leur vie. Et l'on part avec eux – avec lui surtout – car c'est cela l'histoire. L'histoire minimale et essentielle d'un homme qui part pour exister. Histoire éternelle du partir et de la séparation depuis ce port dessiné sans douleur, sans couleur.
Il lui faut répondre à l'invitation d'une aventure, d'un ailleurs exotique fantasmé, la fascination sereine d'un Maghreb qui n'existe que dans le livre rêvé de nos têtes. C'est doux et triste, flou et léger comme une plume qui hésite à retomber, à en finir avec la jeunesse qui s'en va, qui doit s'en aller.
Célia Pozzati et Raphaël Olive sont comme deux corps muets d'amour sous le pinceau de Martin Catherine qui les raconte, les file à la trace. Roza Azul résonne en nous comme un adieu léger à nos premières étreintes. C'est une promenade au pays de nos musiques silencieuses – magnifique bande son –. Un dessin qui jette l'encre pour mieux accepter nos évasions intérieures. C'est une douceur accrochée aux roses bleues de notre mélancolie. Merci à eux pour cette dernière mélodie qui nous reste."
Bruno Ruiz, le 16 Octobre 2012
Lire la suite
Pour tout public
Langue : Français
"Cela commence par un ballet d'orteils. Un réveil. Un homme et une femme sont allongés dans la pénombre. Tendresse d'un côte à côte. On sent que quelque chose va s'écrire, se dessiner devant nous. Décors de métro, de bars, de visages dans l'ennui partagé d'une ville banale. Un noir et blanc comme un négatif de la solitude. Et puis on entre en musique dans une sorte de bande dessinée qui se mettrait à danser devant nous, une calligraphie fragile de l'instant, hésitante, jouant avec les lignes, les signes, le trait.
C'est aussi quelques confidences dans un journal intime, une poésie très simple, naïve, qui voudrait laisser toute la place à notre imaginaire. Et l'on demeure avec ces deux-là, dans une épure du toucher, du stigmate. Et l'on reste avec eux, se sépare d'eux, s'empare de leurs corps, de leurs gestes, de leurs sueurs. Et l'ombre du dessinateur – sa main – est là qui les peint, les suit, les maquille, les tatoue, les croque. Les croque dans tous les sens du verbe, du vertige.
En direct, l'encre noire, épaisse, essaie de capter le mouvement qui danse, comme une abstraction d'un réel chorégraphique, l'expression tracée d'un désir d'évasion face à un mur, gris comme l'infranchissable de leur vie. Et l'on part avec eux – avec lui surtout – car c'est cela l'histoire. L'histoire minimale et essentielle d'un homme qui part pour exister. Histoire éternelle du partir et de la séparation depuis ce port dessiné sans douleur, sans couleur.
Il lui faut répondre à l'invitation d'une aventure, d'un ailleurs exotique fantasmé, la fascination sereine d'un Maghreb qui n'existe que dans le livre rêvé de nos têtes. C'est doux et triste, flou et léger comme une plume qui hésite à retomber, à en finir avec la jeunesse qui s'en va, qui doit s'en aller.
Célia Pozzati et Raphaël Olive sont comme deux corps muets d'amour sous le pinceau de Martin Catherine qui les raconte, les file à la trace. Roza Azul résonne en nous comme un adieu léger à nos premières étreintes. C'est une promenade au pays de nos musiques silencieuses – magnifique bande son –. Un dessin qui jette l'encre pour mieux accepter nos évasions intérieures. C'est une douceur accrochée aux roses bleues de notre mélancolie. Merci à eux pour cette dernière mélodie qui nous reste."
Bruno Ruiz, le 16 Octobre 2012
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Martin Catherine
Mise en scène :
Nathalie Duffort
Roza azul, les avis spectateurs
Connecte-toi pour donner ton avis !
Il n'y a pas encore d’avis 😭
Le lieu
Roza azul, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Roza azul
L’événement Roza azul de type Danse, organisé ici : Cave Poésie -
Toulouse, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
Voir plus
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :