Saida Churchill dans Vacances au bord de la Guerre

Saïda Churchill me fait penser à John Mc Enroe. Ce joueur de ténis génial agaçait le public par son mauvais caractère. Les années passant il en est pourtant devenu le chouchou car il a bien fallu reconnaître qu'il était unique, et que ma fois, son carctère, eh bien ...c'était SON caractère. Dans une premeière partie de sa vie Saïda s'est mise à dos pas mal de gens. Mais maintenant à plus de quarante ans (et toujours aussi belle, avec ses grands yeux noirs étincellants)elle est là, en pleine maturité de son talent; et il est temps qu'on admette que son caractère, c'est SON caractère, qu'on ne la voudrait pas autrement. Et il faudrait surtout admettre, et faire savoir autour de soi, que comme le grand John, elle est unique en son genre. L'une des deux ou trois artistes les plus doués de sa génération. Son nouveau spectacle est une performance inédite. Elle parvient à parler une heure trente sans que l'on sache dire à la fin ce qu'elle a voulu nous dire. Certains s'y sont risqué sur des sketchs de 5 mn, mais là sur tout un spectacle... Ça tient autant de l'oeuvre suréaliste, que du solo d'humour. Et l'on rit sans cesse, de bon coeur, tout en étant émerveillé par la virtuosité de l'écriture et son jeu très libéré. Toute mon admiration ! Un fan de longue date.

C'est un réel plaisir de suivre ce voyage à travers les déboirs du 20ème siècle, sous un angle humoristique bien tranché. Il est rare que notre esprit se sente autant solicité, autant par les jeux-de-mots omnipresents, que les rélfexions de fond sur notre société souvent sordide, ou les réminiscences historiques. Vivement recommandé!

Belles découvertes du texte de Bouteille et beaucoup de talents chez Saïda ..qui a fait corps avec ce texte ...à certains moments je me demandais si c'était de l'impro ou non !!

Je suis allé la voir aux wagons de Saint-Branchs (près de Tour) samedi dernier, c'était surprenant! D'abord, je m'attendais à voir un spectacle dans la lignée de "Sujet: Chomsky!", mais ça n'a rien à voir. Tout aussi engagé, certes, mais de façon plus intemporel. Tout d'abord, les guerres dont il s'agit sont traitées de façon un peu particulière puisque le personnage semble avoir des préférences entre les différentes guerres du sècle qu'elle a pu visiter, compte tenu de l'âge extraordinaire de Titine (qui a le don très enviable de jamais vieillir, fatalité cosmique). A l'inverse d'un Brassens qui préférait la guerre de 14-18, Titine semble avoir une préférence pour celle de 68, guerre Franco-française "où l'on savait parler!". Petit coup pied de mule à Kouchner et Okrent vers la fin, mais sans jamais nous encombrer du nom d'un certain président de la république française, Saïda Churchill semble aller plus même qu'à contre-courant de la pensée unique, elle renouvelle même le genre un peu rébarbatif de la critique (un peu trop) en place! Magnifique comédienne, pas loin du clown, et pas loin de la star! J'y retourne donc à Paris à l'Hélicon-café.

Surprenant nouveau spectacle de Saïda Churchill, dans lequel on croise de nombreux personnages croqués de manière drôle et impertinente ! J'avais adoré Sujet Chomsky, eh bien là encore je n'ai pas été décue. Caustique et poétique à souhait ! Excellent moment dans un lieu simple et intime. Préparez-vous pour des Vacances étonnantes !

Saîda Churchill, qui a co-écrit ce texte avec Romain Bouteille, dont on devine ça et là la patte aux griffes açérées, nous a entrainés dans un voyage étonnant au travers du 20ème siècle, dans la mémoire à la fois déglinguée et affutée de son personnage au sang chaud, une latine qui n'a pas froid aux yeux, avec un regard qui fustige les hypocrisies et vanités humaines, en particulier masculines mais pas seulement. On y a croisé Picasso ou Hémingway, pas très à leur avantage. Son jeu subtil nous a emmené, mine de rien, dans la spirale d'une conscience, avec des moments hilarants et un magnifique sens de l'improvisation. Nous y sommes allés à quatre, tous ravis du spectacle, il n'y avait pas beaucoup de monde, mais l'ambiance intime du lieu ne se prête de toute façon pas aux grandes foules. Bémol à l'Hélicon Café pour les boissons du bar, assez basiques (pour les amateurs de bières ou de vin, c'était un peu court...)

quand saida churchill et romain bouteille allient leurs plumes pour écrire une oeuvre celà aboutit à une alchimie un tourbillon un flot d esprit de jeux de mots sur l absurdité du monde . A ne pas rater et meme à revoir c est rare de voir une telle qualité d ecriture de nos jours ou l on préfére que le commun des mortels ne s éleve pas

Excellente, Saïda dans "Vacances au bord de la Guerre", j'ai vu la pièce vendredi à la Chocolaterie,nouveau petit café-théâtre à Montpellier, après J'arrive, elle est arrivée Saïda avec sa beau visage, ses yeux brillants d'intelligence et un verbe à vous couper le souffle, tour à tour, conteuse, chanteuse, charmeuse, elle vous emporte dans un fascinant tourbillon où la langue espagnole, française, anglaise, vous tourne et vous retourne les tripes. Une écriture hallucinante, une comédienne qui l'est tout autant, un mot, laissez-vous embobiner par des "Vacances au bord la guerre", vous en reviendrez transformés!

A chaque vérité, à chaque mot, et qui raisonne comme une accusation invisible, un peu comme Jean de la fontaine des temps modernes... et les mots défilent et vous envahissent tour à tour, mot à mot, sans que jamais un seul soit insignifiant, découpé, coupant et nous rendant tous coupable... Quel bonheur ce moment, quel bonheur cet humour qui m'a donné le sourire et le rire du début à la fin, tout en me transmettant une morale vivante... Merci Saïda! et merci Romain aussi ;-)

Saïda Churchill a un grand talent, j'ai vraiement aimé son spectacle, très captivantes "vacances au bord de la guerre"... Mettre en lien les sujets d'actualités avec des liens historiques mêmes tragiques, en utilisant différentes formes d'expressions linguistiques ou artistiques, je trouve cela moderne et ingénieux.. En plus, j'ai découvert une personne engagée et très humaine... Comme disait Malraux "Il est des idées dont la rencontre est aussi présente que celle des êtres".. A bon entendeur..