
Zéphira, une jeune Africaine fuyant la misère et le carcan de la tradition, arrive illégalement dans une grande métropole européenne.
Inspiré d'un fait divers, ce thème d'une Médée contemporaine est abordé par Virginie
Thirion d'une façon très personnelle : ce sont trois femmes, blanches, qui viennent témoigner
de la vie d'une femme noire, issue d'un autre continent; ces femmes disent Zéphira avec leurs mots, prennent à leur compte sa parole étrangère.
Sur une butte de "sable", le musicien évoque le pays de Zéphira au son du djembé. Très vite, le son s'éloigne et les toiles couleur sable se tendent pour figurer les murs de la ville. Sonorités africaines ou résonances plus urbaines font évoluer la profondeur de champ en une sorte de décor sonore. Pas d'accessoires sur le plateau, mais Zéphira est évoquée, silhouette présente et muette. Elle accompagne la démarche de l'auteur qui donne une parole à cette femme privée de notre langage et que pourtant nous côtoyons tous les jours.
"Elle a mis tous ses colliers, ses bracelets, ses bagues, elle a mis sa robe la plus chère, elle a réuni tout le village sur la place, avec aussi les chiens et les chèvres, elle est montée sur une chaise, elle n'a pas souri, elle a dit : "Adieu patriarche, mère silencieuse, fêtes du pagne et du manioc, Dieu-de-ma-mère, Adieu! Pas de charge sur mes épaules, ne comptez pas sur moi pour porter les vieux ballots de vos vieilles rancoeurs. Ne comptez pas sur moi pour mener vos vieilles guerres. Pour garder vos vieilles chèvres. Pour mentir vos vieux mensonges. Ma patrie sera là où seront posés mes pieds."..."Ton héritage a payé le voyage" a dit son père "pour le reste, tu n'as qu'à prier" Le reste c'est elle. Les prières ne sont que des courants d'air dans la bouche. Le vent du nord la porte, elle dit : "Adieu!"
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Pour tout public
Langue : Français
Sur une butte de "sable", le musicien évoque le pays de Zéphira au son du djembé. Très vite, le son s'éloigne et les toiles couleur sable se tendent pour figurer les murs de la ville. Sonorités africaines ou résonances plus urbaines font évoluer la profondeur de champ en une sorte de décor sonore. Pas d'accessoires sur le plateau, mais Zéphira est évoquée, silhouette présente et muette. Elle accompagne la démarche de l'auteur qui donne une parole à cette femme privée de notre langage et que pourtant nous côtoyons tous les jours.
"Elle a mis tous ses colliers, ses bracelets, ses bagues, elle a mis sa robe la plus chère, elle a réuni tout le village sur la place, avec aussi les chiens et les chèvres, elle est montée sur une chaise, elle n'a pas souri, elle a dit : "Adieu patriarche, mère silencieuse, fêtes du pagne et du manioc, Dieu-de-ma-mère, Adieu! Pas de charge sur mes épaules, ne comptez pas sur moi pour porter les vieux ballots de vos vieilles rancoeurs. Ne comptez pas sur moi pour mener vos vieilles guerres. Pour garder vos vieilles chèvres. Pour mentir vos vieux mensonges. Ma patrie sera là où seront posés mes pieds."..."Ton héritage a payé le voyage" a dit son père "pour le reste, tu n'as qu'à prier" Le reste c'est elle. Les prières ne sont que des courants d'air dans la bouche. Le vent du nord la porte, elle dit : "Adieu!"
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
De Virginie Thirion
Mise en scène :
Mise en scène Régine Achille-Fould
Zephira, les pieds dans la poussière, les avis spectateurs
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Le lieu
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À propos de Zephira, les pieds dans la poussière
L’événement Zephira, les pieds dans la poussière de type Théâtre contemporain, organisé ici : Lavoir Moderne Parisien -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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