Arachné, la tisseuse rebelle

Arachné, la rebelle au talent fou, défie Athéna en un combat singulier. Sous le regard médusé de la déesse, la tisseuse aux doigts d'or déroule le récit des amours des Dieux, et raconte dans ce premier opus le mythe de Persée.

Quelle maîtrise ! Mais quelle impudente audace ! Un tel affront ne peut rester impuni et la colère d'Athéna va frapper, terrible.

Ainsi, tisseuse elle était, déployant sur son métier les épisodes de la mythologie, tisseuse elle restera, araignée, suspendue à son fil.

Le récit offre ici un tissage croisé des mythes d'Arachné et de Persée, accompagné des sonorités de la cithare et de la langue grecque.

La mythologie grecque abonde d'épisodes mettant en scène des mortels s'opposant aux Dieux, se hasardant à vouloir les égaler voire les surpasser. Entreprise périlleuse et vouée à l'échec : combien de mortels en ont fait la triste expérience, et le châtiment est en général sans appel.
C'est ce qui arriva à Arachné, une jeune fille que le courroux d'Athéna métamorphosa en araignée.

Arachné, originaire d'Asie mineure, est si douée dans l'art du tissage que les nymphes elles-mêmes se pressent pour venir la regarder travailler et admirer ses oeuvres. Une telle habileté ne peut être qu'apprise de la déesse Athéna, qui préside à tous les arts du tissage.
Or, la jeune fille refuse cette filiation et va défier la déesse – qui la met pourtant en garde – en un "combat" singulier, sur son propre terrain, le tissage.

La toile d'Arachné est sans conteste la plus belle, la plus audacieuse et surtout la plus osée, ce qui provoque la colère d'Athéna. Celle-ci la déchire, frappe de sa navette la jeune fille qui, humiliée, s'apprête à se pendre. Mais Athéna arrête son geste et la métamorphose en araignée, suspendue à son fil et tisserande à jamais.