Avaar

Première soirée insolite : voici Molière et son Harpagon, très librement adaptés en une inventive confrontation burlesque entre francophones et néerlandophones. Une " franco-vlaamse versie " de L'Avare, dans laquelle les langues se mélangent de marionnettes à manipulateurs, de comédiens à musiciens, de Flandre en Wallonie en passant par Bruxelles... Et même en deux langues, on ne perd rien de l'intrigue ni des enjeux d'une des plus grandes pièces du répertoire.

Les allusions aux problèmes linguistiques de la Belgique pullulent, traitées avec un humour irrésistible. Sur scène : Harpagon et Frosine, en chair et en os, deux musiciens et une équipe de joyeux drilles, manipulateurs de marionnettes.

Un décor à étages multiples participe à cette facétie truculente. Avec leurs airs de sex-symbol, Élise et Marianne rendent fou Valère et Cléante. Et très vite, tout le monde perd la tête ! La dérision s'impose et le rire aussi. La pièce multiplie les gags tant sur le plan du texte que dans les situations parfois proches de Tex Avery, des Monty Python ou du Royal Deluxe. Un triomphe ! Pour sûr, avec des spectacles comme celui-là, les jeunes adoreront le théâtre classique. La Libre Belgique – août 2008