Éric Bouvron dans Le thé sur la banquise

Nous connaissons tous la petite ritournelle de : 3 esquimaux autour d'un brasero et en suivant cette gentille fantaisie nous partons à la recherche du dernier ours polaire. J'avais pu apprécier le splendide travail d'Eric Bouvron dans Lawrence d'Arabie mais je ne luis soupçonnais pas cette joyeuse et talentueuse lou"foquerie"... Rieur et iconoclaste c'est un divertissement collectif

je viens de voir Un thé sur la bnaquise au festival Oups à Brest. Je m'attendais à un spectacle didactique sur l'environnement, mais pas du tout, on a été emporté très loin dans le grand Nord, un moment intense plein de poésie, de rires, d'émotions, la musique est superbe, la mise en scene est inventive et dépouillée ... Foncez decouvrir ou revoir ce spectacle, c'est intense et jubilatoire !!

Du vent, des bruits et du vide. Dans quel voyage pourrait bien nous transporter un humoriste seul en scène sur une banquise ? On s'attend à un choc culturel, une remise en cause idéologique, à un show rempli de messages ironiques et critiques... Eh bien non... Ce thé sur la banquise n'est qu'un jus de poisson ! Entre bruitage et pantomime sous le vent glacial d'une terre lointaine et déserte, le jeu se limite à peu de choses. La mise en scène motivante ne suffit pas à élever le texte et la performance du comédien. Il y a bien des prouesses burlesques et quelques allusions grotesques, mais le sens comique et avant-garde reste gelé au niveau moins 40 degrés. Pourtant, le talent de l'artiste qui nous invite à partager son délire réussit à nous présenter des personnages remarquables, hélas réduits à la caricature. Il y aurait tant à dire et approfondir dans cette expérience humaine... L'idée est là mais l'intrigue ne suit pas. Pas de message, pas de réflexion écologique ou ethnologique... Juste un gars en cravate et en boots qui s'amuse à lutter contre la tempête, chasser un phoque ou rencontrer un ours. Quel est donc l'intérêt d'assister à une pièce aussi prometteuse ? Simplement attendre la fin du spectacle et se dire : mauvaise pioche ! Bref, autant prendre un bon rhum pour oublier cette représentation décevante et regarder fondre la banquise !