
En s'inspirant des codes du Bunraku japonais et en les déplaçant savamment, Fanny de Chaillé met en scène les illusions et les artifices à la base du spectacle théâtral.
Le Bunraku est le vieil art japonais des marionnettes. C'est à lui que rêve Fanny de Chaillé, artiste en résidence au Théâtre de la Cité, quand elle s'improvise metteur en scène japonais.
Du Bunraku, elle reprend la structure traditionnelle : un récitant qui joue tous les rôles, un musicien qui accompagne les émotions du récitant, des marionnettes de grande taille manipulées à vue par trois manipulateurs.
Mais comme elle n'est quand même pas entièrement japonaise, elle introduit de légères et décisives modifications dans l'art traditionnel : la marionnette n'est pas une poupée mais un danseur de chair et d'os, le musicien ne joue pas du shamizen mais du yukulélé, le récitant ne raconte pas une histoire légendaire mais reprend Minetti, un texte de Thomas Bernhard.
Pas n'importe quel texte donc, mais l'histoire d'un vieil acteur qui n'a pas joué depuis des dizaines d'années sauf Le Roi Lear et encore devant son miroir.
"Un vieil acteur est forcément japonais, souligne avec humour Fanny de Chaillé, parce que là-bas, plus on est vieux, plus on est un grand acteur".
Je suis un metteur en scène japonais est donc, de toute évidence, une réflexion sur les puissances du théâtre. Parce que dans le Bunraku, même occidentalisé, la forme théâtrale est comme dépliée : on y voit les manipulateurs manipuler et pourtant on y croit, on accepte artifices et illusions de la scène.
On jouit à la fois et en même temps – et c'est l'essentiel du spectacle – de l'art et du travail qui fabrique cet art.
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Pour tout public
Langue : Français
Du Bunraku, elle reprend la structure traditionnelle : un récitant qui joue tous les rôles, un musicien qui accompagne les émotions du récitant, des marionnettes de grande taille manipulées à vue par trois manipulateurs.
Mais comme elle n'est quand même pas entièrement japonaise, elle introduit de légères et décisives modifications dans l'art traditionnel : la marionnette n'est pas une poupée mais un danseur de chair et d'os, le musicien ne joue pas du shamizen mais du yukulélé, le récitant ne raconte pas une histoire légendaire mais reprend Minetti, un texte de Thomas Bernhard.
Pas n'importe quel texte donc, mais l'histoire d'un vieil acteur qui n'a pas joué depuis des dizaines d'années sauf Le Roi Lear et encore devant son miroir.
"Un vieil acteur est forcément japonais, souligne avec humour Fanny de Chaillé, parce que là-bas, plus on est vieux, plus on est un grand acteur".
Je suis un metteur en scène japonais est donc, de toute évidence, une réflexion sur les puissances du théâtre. Parce que dans le Bunraku, même occidentalisé, la forme théâtrale est comme dépliée : on y voit les manipulateurs manipuler et pourtant on y croit, on accepte artifices et illusions de la scène.
On jouit à la fois et en même temps – et c'est l'essentiel du spectacle – de l'art et du travail qui fabrique cet art.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Fanny de Chaillé
Mise en scène :
Fanny de Chaillé
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À propos de Je suis un metteur en scène japonais
L’événement Je suis un metteur en scène japonais de type Théâtre contemporain, organisé ici : Théâtre de la Cité internationale -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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