Comédie-vaudeville en cinq actes (1864), D'Eugène Labiche.
Dans un salon douillet de La Ferté-sous-Jouarre, un petit groupe de
"petit-bourgeois" trompe l'ennui des soirées d'hiver en jouant à la
"bouillotte" (sorte de poker) et organise un système de gages dont l'
accumulation constitue une cagnotte qui grossit depuis un an. Après des
chamailleries inévitables et sordides, ils cassent leur tirelire et décident
lors d'un vote "démocratique" d'aller faire la "nouba" à Paris.
L'appel de Paris, c'est l'appel du vaudeville, l'assurance de rebondissement sans fin. Dès lors l'engrenage labichien, effroyable et jubilatoire, les broie d'acte en acte et presque de geste en geste. Ayant, au restaurant, contesté la note, ils se retrouvent au commissariat où on les prend pour un groupe de mafieux. Ils s'évadent et échouent en habits de Carnaval (pour ne pas être reconnus) dans une agence matrimoniale des plus douteuses, pour en finir pourchassés en haillons, tabassés, harassés, prêts à s'entretuer, derrière les palissades d'un chantier haussmannien. Leur salut viendra in extremis, une demi-page avant le tombé de rideau : ouf !
Ou l'art d'être gai avec le malheur des autres !
À la question "Pourquoi je mets en scène la Cagnotte d'Eugène Labiche ?", je ne vois qu'une réponse : mon plaisir. Je pourrais vous faire part de mon intention de mettre en lumière la médiocrité de la bourgeoisie du Second Empire, mais je moque du Second Empire. Je pourrais vous expliquer plus "sérieusement" que Labiche est un "Ibsen" qui a mal tourné, que tout au long de sa cagnotte, le drame rôde et qu'indéniablement, on doit faire passer ses personnages au tamis psychanalytique. Et bien, non. Je monte cette pièce parce qu'elle me fait profondément rire (le mot est lâché !). Je ne suis pas un inconditionnel de Labiche, mais la Cagnotte est pour moi un chef-d'oeuvre d'absurde et d'humour noir (on pourrait parler de "cruauté drôlatique" !). Cette pièce est par excellence une pièce "cauchemar". Labiche ne fait pas de cadeau à ses personnages. Il les met dans des situations où ils n'auraient jamais dû se trouver et les amène jusqu'au bord de la folie avec une logique implacable, doublée d'une férocité sans bornes. Avec la Cagnotte, le vaudeville n'est plus le même, plus de portes qui claque, d'amant dans le placard, de quiproquo par-dessus la jambe, mais du méthodique, du sadique, de la moulinette de précision hachant menu !
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Pour tout public
Langue : français
L'appel de Paris, c'est l'appel du vaudeville, l'assurance de rebondissement sans fin. Dès lors l'engrenage labichien, effroyable et jubilatoire, les broie d'acte en acte et presque de geste en geste. Ayant, au restaurant, contesté la note, ils se retrouvent au commissariat où on les prend pour un groupe de mafieux. Ils s'évadent et échouent en habits de Carnaval (pour ne pas être reconnus) dans une agence matrimoniale des plus douteuses, pour en finir pourchassés en haillons, tabassés, harassés, prêts à s'entretuer, derrière les palissades d'un chantier haussmannien. Leur salut viendra in extremis, une demi-page avant le tombé de rideau : ouf !
Ou l'art d'être gai avec le malheur des autres !
À la question "Pourquoi je mets en scène la Cagnotte d'Eugène Labiche ?", je ne vois qu'une réponse : mon plaisir. Je pourrais vous faire part de mon intention de mettre en lumière la médiocrité de la bourgeoisie du Second Empire, mais je moque du Second Empire. Je pourrais vous expliquer plus "sérieusement" que Labiche est un "Ibsen" qui a mal tourné, que tout au long de sa cagnotte, le drame rôde et qu'indéniablement, on doit faire passer ses personnages au tamis psychanalytique. Et bien, non. Je monte cette pièce parce qu'elle me fait profondément rire (le mot est lâché !). Je ne suis pas un inconditionnel de Labiche, mais la Cagnotte est pour moi un chef-d'oeuvre d'absurde et d'humour noir (on pourrait parler de "cruauté drôlatique" !). Cette pièce est par excellence une pièce "cauchemar". Labiche ne fait pas de cadeau à ses personnages. Il les met dans des situations où ils n'auraient jamais dû se trouver et les amène jusqu'au bord de la folie avec une logique implacable, doublée d'une férocité sans bornes. Avec la Cagnotte, le vaudeville n'est plus le même, plus de portes qui claque, d'amant dans le placard, de quiproquo par-dessus la jambe, mais du méthodique, du sadique, de la moulinette de précision hachant menu !
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Eugène Labiche
Artiste(s) :
Philippe Beautier : Cordenbois - 1er gardien de la paix. Jean-Louis Cassarino : Félix Renaudier - Cocarel. Xavier Czapla : Sylvain - 2ème gardien de la paix. Jean-Baptiste Gillet : Benjamin, serveur de restaurant - un garçon de café. Cécile Leterme : Léonida. Eric Malgouyres : Colladan. Anouch Paré : Blanche. Guy Perrot : Champbourcy.
Mise en scène :
Laurent Serrano
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Le lieu
Théâtre public
(~ 408 places)
1, place Bernard Palissy, 92100 Boulogne Billancourt
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Aucune date prévue pour le moment
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À propos de La Cagnotte | Théâtre de l'Ouest Parisien
L’événement La Cagnotte | Théâtre de l'Ouest Parisien de type Comédie, organisé ici : Théâtre de l'Ouest Parisien -
Boulogne Billancourt, n'est plus disponible à la vente.
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