Triomphe mondial du théâtre de IONESCO. Un professeur, une élève, une bonne, drame comique, bousculade des conventions, déglingue de la sémantique.
Cette leçon se donne à trois : un professeur d'allure classique, une élève docile, une bonne rigoureuse et austère.
Rendez-vous est pris, chez le professeur, pour préparer "mademoiselle" au "doctorat total".
La progression du savoir sera méthodique : géographie, arithmétique, linguistique et philologie. Au tout départ, les échanges respectent le stricte cadre des codes sociaux induits par ce type de relation.
Bien sûr, il y a la timidité du professeur, la naïveté de l'élève et les interventions intempestives et inquiétantes de la bonne qui interpellent le spectateur, mais c'est par le langage que tout va basculer. S'affoler. Le professeur s'empare peu à peu de la parole et la leçon prend un tour magistral et sadique. Son objet se fait de plus en plus improbable. Les mots s'animent alors en séries obsédantes, se répètent jusqu'au mot de la fin, qui apparaît alors comme l'instrument d'un crime imaginaire perpétré sur scène : "Dites : couteau... cou... teau... couteau... cou... teau...".
Dans ce drame comique, le langage est comme un terrain miné qui, sous ses apparences de convention et d'échange, devient l'arme abstraite d'un asservissement. Si la leçon ne nous enseigne rien, elle fait plus essentiel : elle nous met en éveil. "C'est ce coup de dynamite rigolard dans les conventions quiètes, quelles qu'elles soient, qui a assuré la portée universelle et le triomphe mondial du théâtre de Ionesco. Dès que la machine sociale ou sémantique laissait voir sa déglingue, on a dit, on répète encore, "c'est du Ionesco", comme on disait naguère : c'est "ubuesque" ou "kafkaïen".
- Bertrand Poirot-Delpech
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Pour tout public
Langue : français
Rendez-vous est pris, chez le professeur, pour préparer "mademoiselle" au "doctorat total".
La progression du savoir sera méthodique : géographie, arithmétique, linguistique et philologie. Au tout départ, les échanges respectent le stricte cadre des codes sociaux induits par ce type de relation.
Bien sûr, il y a la timidité du professeur, la naïveté de l'élève et les interventions intempestives et inquiétantes de la bonne qui interpellent le spectateur, mais c'est par le langage que tout va basculer. S'affoler. Le professeur s'empare peu à peu de la parole et la leçon prend un tour magistral et sadique. Son objet se fait de plus en plus improbable. Les mots s'animent alors en séries obsédantes, se répètent jusqu'au mot de la fin, qui apparaît alors comme l'instrument d'un crime imaginaire perpétré sur scène : "Dites : couteau... cou... teau... couteau... cou... teau...".
Dans ce drame comique, le langage est comme un terrain miné qui, sous ses apparences de convention et d'échange, devient l'arme abstraite d'un asservissement. Si la leçon ne nous enseigne rien, elle fait plus essentiel : elle nous met en éveil. "C'est ce coup de dynamite rigolard dans les conventions quiètes, quelles qu'elles soient, qui a assuré la portée universelle et le triomphe mondial du théâtre de Ionesco. Dès que la machine sociale ou sémantique laissait voir sa déglingue, on a dit, on répète encore, "c'est du Ionesco", comme on disait naguère : c'est "ubuesque" ou "kafkaïen".
- Bertrand Poirot-Delpech
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Eugène Ionesco
Mise en scène :
Guillaume Viault
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À propos de La leçon
L’événement La leçon de type Théâtre de l'absurde, organisé ici : Les Rendez-vous d'ailleurs -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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