Avis et critiques : Le Professeur avec Carole Bouquet

Merci infiniment Mme Carole Bouquet pour cette plongée dans les derniers jours dramatiques du Pr Samuel Paty. En donnant la voix aux différents protagonistes, le texte d’Emilie Frêche fait la démonstration de l’ambivalence absurde et des faiblesses de toute la société française et de ses institutions face à l’Islamisme. Bravo pour cet hommage courageux !

Bravo à Carole Bouquet. Spectacle difficile mais d'utilité publique pour comprendre l'engrenage qui a mené à la mort de Samuel Paty, et l'impact des réseaux sociaux (je les détestais déjà, maintenant je les déteste encore plus !). Mise en scène sobre et pertinente.

A recommander ... Déjà juste pour le choix de ce thème : ne pas oublier Samuel Paty et lui rendre hommage. Ensuite parce que c'est Carole Bouquet, une actrice chevronnée. C'est un exercice de lecture difficile que de faire vivre autant de personnes différentes, le récit lui-même, par son contenu est difficile. Il aboutit à ce que l'on sait, l'assassinat de Samuel Paty. La mise en scène est très sobre, Carole Bouquet également. Elle s'efface pour mieux faire vivre le texte. C'est un moment de deuil et de mémoire. Merci de porter ce texte au public.

Bravo à Mme Carole Bouquet,grande dame, qui arrive à nous faire vivre tous les personnages qui ont contribué à ce lynchage ,à cette haine jusqu'à l' assassinat atroce de Samuel paty

bonne lecture. Concernant les personnes pas contentes, heu allez sur scene, je suis certains que ce serait beaucoup moins bon. Bravo carole

Cette pièce chamboule et fait réfléchir. Quand l idéologie tue !

Touchante, émouvante : merci pour ce travail de mémoire

Une lecture sur l’histoire de Samuel Paty, avec Carole Bouquet : on se rend au Théâtre de la Scala à Paris avec autant de curiosité que de frilosité ! Étonnement lorsqu’on constate que la grande salle est clairsemée : apparemment, on n’était pas les seuls à se poser des questions... Les lumières s’éteignent, Carole Bouquet entre en scène, droite, froide, et commence la lecture. Durant les premières minutes, on a peur d’avoir fait un mauvais choix. La lecture débute par un face-à-face entre le Professeur et sa principale. Les mots sont chuchotés : on n’entend presque rien. Derrière moi, une vieille dame assise au rang 4, se tourne vers son voisin : « ça va, tu entends bien ? ». Ça risque d’être long. Oui, mais voilà que tout s’arrange, tout s’éclaire. Rapidement, le récit s’installe (et Carole Bouquet prend confiance, peut-être, dans un exercice assez inhabituel pour elle). Carole Bouquet déroule l’histoire du Professeur, dont on a tous entendu parler sans forcément avoir pris le temps de connaître les détails de son histoire. Elle nous les livre. Le récit du fol engrenage est glaçant, quand on le rejoue en en connaissant déjà la fin sordide. La mise en scène réussit à dynamiser la lecture seule-en-scène, avec d’exquis jeux de lumière, des fonds sonore et visuel subtils, et des déplacements maîtrisés de la comédienne, qui se rapproche de temps en temps de nous, comme pour nous aider à prendre de la hauteur sur le récit. Carole Bouquet livre une prestation remarquable, donnant sa voix à une ribambelle de personnages (le Professeur, ses collègues, les familles...) sans jamais se risquer à les juger. Là n’est pas son rôle, elle laisse cela au spectateur : à nous de réfléchir, de nous faire notre idée. En sortant de là, on est bouleversé. Et heureux d’avoir fait partie des chanceux spectateurs de cette salle clairsemée, qui ont pu profiter d’un tel spectacle. Dans une salle pleine, ça ne devrait pas être mal non plus : à vous de voir...

Nous suivons le parcours des derniers jours de Samuel Patty pris dans un engrenage de violence et de haine, abandonné par ses collègues et sa hiérarchie... Un témoignage digne et glaçant devant l'extrémisme et la frilosité des institutions.

Assurément, ce spectacle mérite l’intérêt, quelles que soient ses imperfections formelles car, fidèle aux circonstances dramatiques des derniers jours du professeur Samuel Paty, d’ailleurs corroborées par sa sœur Mickaëlle, cette chronique d’une rare sobriété pour décrire l’implacable engrenage de la lâcheté est glaçante. Une lecture-performance sans pathos, et pourtant tout y est : le "pas de vagues" et l’incurie de l’administration devant les atteintes à la laïcité, l’absence de solidarité des collègues, la folie meurtrière des réseaux sociaux pourvoyeurs de haine et de mensonges ... Mais au-delà, la dignité du métier d’enseignant, transmettre la libre pensée !