
La nuit initiatique d'un homme révolté.
"Il est des livres qui vous touchent et vous accompagnent. Le Loup des Steppes, dont sont extraits Les Carnets de Harry Haller, est de ceux-là". Frédéric Schmitt a souhaité porter à la scène ce chef d'oeuvre de la littérature allemande et le partager.
"Dans ma jeunesse, j'avais déjà lu Peter Camenzind, Siddharta, Narcisse et Goldmund. Je comparais Hesse à Dostoïevski : chauds et intimes sentiments de révolte, désirs brûlants d'accomplissement de l'adolescence à l'âge adulte. Les Carnets aussi constituent un récit d'apprentissage, mais peut-on mettre en scène et incarner un texte aussi intime ? Peut-on faire passer de la scène au public les sentiments violents ou raffinés de Harry Haller ?
Le mieux était d'expérimenter ensemble. Il y eut trois étapes dans notre travail :
Notre choix, tout d'abord, s'est porté sur l'extrait complet intitulé Les Carnets de Harry Haller qui précède Le Traité du Loup des Steppes. Ce texte restitué fidèlement permet de partir à la rencontre d'un Harry incarné, terriblement vivant et lucide. Nous l'accompagnons dans sa première épopée nocturne qui préfigure et traverse le reste du roman.
Nous en proposons une interprétation précise : une sorte de road-movie "dans une obscurité lumineuse". Un chemin révélant un personnage concret de théâtre, un homme confronté à lui-même : lutter contre son double, sortir héroïquement de chez soi, retrouver crescendo les sillages perdus de sa jeunesse et de sa foi en soi – comme créateur, à la faveur d'un vieux mur, d'un verre de vin, d'une pluie fine et froide sur le visage...
Nous avons ensuite travaillé sur des moyens scéniques privilégiant le champ libre à l'évocation. Un pupitre, une chaise, des ambiances sonores et des effets de lumières suggèrent – grâce au jeu – une mansarde sous les toits, un immeuble bourgeois, un quartier animé ou encore une rue déserte... L'espace vide, ou presque, nous rendait libres de façonner ce personnage dans son odyssée tourmentée : un corps contraint, puis déchaîné, méditant ou jubilant... un corps balloté par des contradictions toujours plus impérieuses.
Enfin, dans la foulée d'une résidence artistique en Bretagne, nous avons achevé notre parcours en présentant plusieurs fois la pièce devant un public restreint afin de finaliser le spectacle. Plusieurs personnes, émues, nous ont confié leur envie de lire ou de relire Le Loup des steppes.
Partager ce texte porteur de sens et communier sur son énergie de vie nous ont accompagnés dans notre travail artistique."
- Jean-Christophe Barbaud, metteur en scène
Extrait du roman Le Loup des Steppes Publié chez Calmann-Lévy dans la traduction de Alexandra Cade. Hermann Hesse est représenté en France par L'Arche, agence théâtrale.
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Pour tout public,
Langue : Français
"Dans ma jeunesse, j'avais déjà lu Peter Camenzind, Siddharta, Narcisse et Goldmund. Je comparais Hesse à Dostoïevski : chauds et intimes sentiments de révolte, désirs brûlants d'accomplissement de l'adolescence à l'âge adulte. Les Carnets aussi constituent un récit d'apprentissage, mais peut-on mettre en scène et incarner un texte aussi intime ? Peut-on faire passer de la scène au public les sentiments violents ou raffinés de Harry Haller ?
Le mieux était d'expérimenter ensemble. Il y eut trois étapes dans notre travail :
Notre choix, tout d'abord, s'est porté sur l'extrait complet intitulé Les Carnets de Harry Haller qui précède Le Traité du Loup des Steppes. Ce texte restitué fidèlement permet de partir à la rencontre d'un Harry incarné, terriblement vivant et lucide. Nous l'accompagnons dans sa première épopée nocturne qui préfigure et traverse le reste du roman.
Nous en proposons une interprétation précise : une sorte de road-movie "dans une obscurité lumineuse". Un chemin révélant un personnage concret de théâtre, un homme confronté à lui-même : lutter contre son double, sortir héroïquement de chez soi, retrouver crescendo les sillages perdus de sa jeunesse et de sa foi en soi – comme créateur, à la faveur d'un vieux mur, d'un verre de vin, d'une pluie fine et froide sur le visage...
Nous avons ensuite travaillé sur des moyens scéniques privilégiant le champ libre à l'évocation. Un pupitre, une chaise, des ambiances sonores et des effets de lumières suggèrent – grâce au jeu – une mansarde sous les toits, un immeuble bourgeois, un quartier animé ou encore une rue déserte... L'espace vide, ou presque, nous rendait libres de façonner ce personnage dans son odyssée tourmentée : un corps contraint, puis déchaîné, méditant ou jubilant... un corps balloté par des contradictions toujours plus impérieuses.
Enfin, dans la foulée d'une résidence artistique en Bretagne, nous avons achevé notre parcours en présentant plusieurs fois la pièce devant un public restreint afin de finaliser le spectacle. Plusieurs personnes, émues, nous ont confié leur envie de lire ou de relire Le Loup des steppes.
Partager ce texte porteur de sens et communier sur son énergie de vie nous ont accompagnés dans notre travail artistique."
- Jean-Christophe Barbaud, metteur en scène
Extrait du roman Le Loup des Steppes Publié chez Calmann-Lévy dans la traduction de Alexandra Cade. Hermann Hesse est représenté en France par L'Arche, agence théâtrale.
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À propos de Les Carnets de Harry Haller
L’événement Les Carnets de Harry Haller de type Théâtre contemporain, organisé ici : Théâtre de l'Epée de Bois - Cartoucherie -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
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