Michel-Ange et les fesses de Dieu

Un signe ne trompe pas: on ne voit pas le temps passer.

Belle joute oratoire entre Michel Ange et le pape Jules II, intelligemment mise en scène par Jean-Paul Bordes, et magnifiquement interprétée par trois excellents comédiens.

Pièce remarquable tant la mise en scène que les costumes et le jeu des acteurs révélant bien les motivations des partenaires, orgueil de Michel-Ange, désir de pouvoir de Jules II. Surtout ne pas s'arrêter au titre de la pièce qui la dessert un peu.

Le sujet est intéressant, l'ensemble est très vivant, le texte est bien écrit mais j'aurais aimé que la confrontation verbale entre l'artiste et le pape soit plus riche. La distribution est bonne même si j'ai été un peu surprise par l'interprétation de Jean-Paul Bordes qui a donné vie à un Michel-Ange assez éloigné de l'image que je me faisais de lui.

Cette épopée de la création des fresques de la chapelle Sixtine est une belle découverte du caractère trempé de Monsieur Michel Ange. La mise en scène est de qualité et les comédiens incarnent bien leur personnage. C'est très agréable et cela est une belle soirée théâtrale.

Pièce étonnante par le sujet traité mais vraiment inintéressante ce combat (car une approche différent ) de 2 hommes. Tous les comédiens sont vraiment bon, mention spéciale pour François Siener qui m'a impressionné. J'ai vraiment été ravi.

Que d'heures de recherche, de travail, de mise en scène et de répétition il a dû falloir pour arriver à ce résultat là. Rien que pour ça, pour le risque d'un sujet aussi âpre et aussi spécifique que celui de Michel-Ange, l'entreprise mérite d'être remarquée... Mais au delà de l'histoire il s'agit bien d'hommes et de trois personnalités, trois archétypes qui nous emmènent loin dans leur rêve de grandeur pour l'un, de beauté pour le second et de réussite pour le troisième. On est constamment entre l'humain et le divin et le divin , ô divine surprise, n'est pas forcément où on l'attendait. Le divin, la beauté, la transcendance, elle serait plutôt à rechercher du côté de Michei-Ange qui sans concession veut rendre hommage à son Dieu, à sa façon, sans compromis ou compromission tandis que le pape Jules II est père, guerrier, boit, se bat, éructe, doute même.... Et dans le rôle du citoyen lambda que nous sommes tous pour la majorité d'entre nous, le rôle de l'assistant qui accompagne son patron dans une aventure démesurée, de presque une vie et le suit par amour de l'art et par amour tout court, tellement il en bave. C'est Sancho Panca, avec Michel-Ange dans le rôle de Don Quichotte chargeant les moulins. Les comédiens, sont tous remarquables, avec une mention toute particulière pour Jean-Paul Comart, d'une finesse, d'une drôlerie, d'une émotion, jamais prises en défaut, dans le rôle de ce nain pris dans une bataille de titans. Quel acteur! Deux petits bémols , le texte est un peu long et malgré le grand talent des comédiens, parfois on décroche, la pièce pourrait gagner a être réduite d'un petit quart d'heure. Par ailleurs, à l'heure des projections et de la vidéo, on regrette un peu de ne jamais voir le plafond de la chapelle sixtine...Même si bien évidemment le texte nous le restitue admirablement dans sa composition. Mais allez-y, c'est talentueux, courageux, exigeant, drôle aussi souvent... C'est pas si fréquent aujourd'hui de se lancer dans des entreprises pareilles...c'est leur sixtine à eux

La chapelle Sixtine ou"Quand y'a d'la genèse ,y'a du plaisir!"!Ah ça non Jules II n'est pas Pie VII!Grand Dieu que voulez vous bien que cela me fesse!Jean-Paul Bordes,métamorphosé après un long et jubilatoire voyage avec ma Tante,est prodigieusement "Michelangiesque".Sur la scène comme ...sur la scène,lieu sacré de la Renaissance,de la création,chapelle "Art-Dante" de tous les possibles avec les comédiens pour humbles serviteurs d'un théâtre,clef de voute de l'édifice émotionnel.Apôtres zélés marchant à talent,voix portée,geste précis(un pro est un pro),ton sûr..A ce propos, Jules II n'est pas "pâle",en rouge et blanc,encore moins sous pape et du pape, otez donc l'armure et vous reconnaitrez le Comédien!Matéo(on est à la Sixtine ne l'oubliez pas!),il bouffonne, pantalonne en souffre couleurs du Maître:n'est pas "Boloniais" qui veut!Saluons au passage, celles et ceuxpar la grâce desquels le prodige s'accomplit(costumiers, décorateurs,éclairagistes,maquilleurs ,coiffeurs et autres "chérubini" à effets sonores..Laissons à César(modèle vivant sans lequel le tableau serait inachevé le mot de la fin"Attention...mais non, pas peinture fraîche mais... courant d'Art.Que le bon Dieu ou bien le Diable me veuillent bien absoudre, j'ai adoré!

Courrez voir ce spectacle de grande qualité. Texte, mise en Scene, Acteurs, tout est bon !

Pièce assez ennuyeuse et sans la beauté à laquelle on pouvait s'attendre étant donné le personnage dont il est question, et étant donné l'affiche. Beaucoup de bavardage. Michel-Ange plaintif, avec un débit étrange qui consistait à augmenter le volume au milieu de la phrase puis le laisser retomber à la fin.