Avis et critiques : Monsieur Henri raconte : Quand la droite se lâche

Le décor de la scène est minimaliste : une table, une chaise, une lampe de bureau, un escabeau à 2 marches et un tableau de papier. Monsieur Henri, veste et pantalon noirs, chemise blanche, raconte l'Histoire de façon décalée et avec notre vision contemporaine. La force et la violence sont les meilleurs moyens de garder le pouvoir, tout en écrivant une légende pour légitimer son action. Cela commence sous l'Empire romain avec Néron(37-68), fils d'Agrippine [soeur de Caligula (12-41)] et qui fut adopté par Claude (-10, + 51), oncle et époux de sa nièce Agrippine. Il eut comme tuteur le philosophe Sénèque (4-65) à qui Néron demande de se suicider. Cela ne l'empêcha pas de mener une vie de débauche, allant jusqu'à incendier Rome en 64 (10 000 morts et 200 000 personnes sans domicile). Sous les Mérovingiens, Clotaire Ier (498-561), fils de Clovis, supprime ses neveux, Thibaut (10 ans) et Gunthar (7 ans). Charlemagne (742-814), lui aussi se débarrasse de son frère cadet, Carloman Ier et agrandit son territoire au détriment, notamment, des Saxons et des Avars. Le printemps de la Droite correspond aux Croisades, notamment la 3e (1189-1192), conduite par Richard Coeur de Lion (1157-1199), roi d'Angleterre (1189-1199), fils d'Henri II (1133-1189) et d'Aliénor d'Aquitaine (1124-1204), et Philippe Auguste (1165-1223), roi de France (1180-1223), et qui se rejoignent à Messine (Sicile) où ils sont bloqués plusieurs mois à cause du mauvais temps. Ensuite, c'est la démystification de Jeanne d'Arc (1412-1431) vue par les livres d'histoire et la légende créée par Charles VII (1403-1461), avec la bande son de la série télévisée HBO, " Le trône de fer " (" Game of thrones "). Monsieur Henri aborda enfin Napoléon Bonaparte en faisant son procès. C'est la partie la moins bonne et pertinente, à part cette réflexion d'Henri Guillemin qui indique que pour connaitre un homme, il faut connaitre son rapport à Dieu, aux femmes et à l'argent. A souligner le talent du comédien François Piel-Flamme, également adaptateur de l'oeuvre d'Henri Guillemin (1903-1992) et qui a su choisir les bonnes bandes son pour accompagner sa "conférence" (Brel, Aznavour, Wagner).