
" Aujourd'hui, tout le monde s'accorde pour reconnaître qu'il y a parmi les chefs d'oeuvre d'opéra , le plus ancien d'entre eux, Orfeo de Claudio Monteverdi...
Opéra en 5 actes avec entracte dirigé par Sébastien d'Hérin.
Réunissant une distribution quasi idéale pour cette oeuvre fondatrice de Monteverdi avec le splendide Orféo de Jean-Sébatien Bou, Sébastien d'Hérin souhaite entreprendre une démarche " dramatique " en revenant aux sources monteverdiennes.
Le titre exact, que l'on a tendance à oublier est " L'Orfeo, Favola in musica ", c'est à dire " la fable d'Orphée ". À ce titre, je me demande avec précaution si cette oeuvre est réellement un opéra : je trouve que " poème lyrique ", malgré une connotation très 19e siècle, la décrirait plus fidèlement.
L'oeuvre est composée sur un livret en vers de Striggio, un poète du 16e siècle, fils de musicien et d'origine lombarde. Pour la première fois dans l'Histoire de la musique, les mots et la musique sont unis au service du sens et de l'émotion. En aucun cas l'action ne prévaut, et la seule musique des mots est magnifiée par la science et le génie du compositeur.
Tout n'est que subtilité et finesse : Monteverdi réussit à synthétiser le savoir madrigalesque d'une époque révolue et pose les fondements de la " deuxième pratique " : désormais, la composition veut traduire musicalement les émotions des hommes et peindre leur fragilité à travers des chants solistes portés par un groupe d'instruments accompagnateurs, le continuo ; ces instrumentistes doivent développer des couleurs d'orchestration et des improvisations personnelles au service d'un sentiment. Ils sont le lien, ou plutôt la traduction musicale, entre des notes couchées sur une portée et un texte poétique.
L'oeuvre évoque un épisode mythologique célèbre : la descente d'Orphée aux enfers. Elle s'organise autour d'un prologue et cinq actes. À travers le personnage allégorique de La Musique, Monteverdi nous avertit que le pouvoir de son art est total : sa lyre magique, cet instrument imaginaire, n'est autre que l'orchestre à cinq parties, inventé par le compositeur pour les musiciens de la cour de Mantoue !
Et c'est ce que je souhaite retenir de cette partition : une formidable sensation d'harmonie universelle où tous les sentiments terrestres sont simplement transcrits. Monteverdi au sommet de son art nous fait voyager des enfers au Ciel, entre musique savante, danses populaires et ornements foisonnants.
J'ai voulu confier la mise en scène et le rôle de La Musique à Caroline Mutel : chanteuse lyrique de formation, elle a ce goût inné pour les mélodies du seicento italien ; elle a également, de par sa formation d'art dramatique et son expérience professionnelle, cette passion pour les pièces théâtrales et les mots qui les constituent. J'aime à penser que le plus beau moyen de faire vivre aujourd'hui cette partition, est de laisser La Musique mettre en scène sa propre fable. "
Sébastien d'Hérin
Adeline Caron : Scénographie et costumes, Fabrice Guilbert : Lumières
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Pour tout public
Langue : Français
Réunissant une distribution quasi idéale pour cette oeuvre fondatrice de Monteverdi avec le splendide Orféo de Jean-Sébatien Bou, Sébastien d'Hérin souhaite entreprendre une démarche " dramatique " en revenant aux sources monteverdiennes.
Le titre exact, que l'on a tendance à oublier est " L'Orfeo, Favola in musica ", c'est à dire " la fable d'Orphée ". À ce titre, je me demande avec précaution si cette oeuvre est réellement un opéra : je trouve que " poème lyrique ", malgré une connotation très 19e siècle, la décrirait plus fidèlement.
L'oeuvre est composée sur un livret en vers de Striggio, un poète du 16e siècle, fils de musicien et d'origine lombarde. Pour la première fois dans l'Histoire de la musique, les mots et la musique sont unis au service du sens et de l'émotion. En aucun cas l'action ne prévaut, et la seule musique des mots est magnifiée par la science et le génie du compositeur.
Tout n'est que subtilité et finesse : Monteverdi réussit à synthétiser le savoir madrigalesque d'une époque révolue et pose les fondements de la " deuxième pratique " : désormais, la composition veut traduire musicalement les émotions des hommes et peindre leur fragilité à travers des chants solistes portés par un groupe d'instruments accompagnateurs, le continuo ; ces instrumentistes doivent développer des couleurs d'orchestration et des improvisations personnelles au service d'un sentiment. Ils sont le lien, ou plutôt la traduction musicale, entre des notes couchées sur une portée et un texte poétique.
L'oeuvre évoque un épisode mythologique célèbre : la descente d'Orphée aux enfers. Elle s'organise autour d'un prologue et cinq actes. À travers le personnage allégorique de La Musique, Monteverdi nous avertit que le pouvoir de son art est total : sa lyre magique, cet instrument imaginaire, n'est autre que l'orchestre à cinq parties, inventé par le compositeur pour les musiciens de la cour de Mantoue !
Et c'est ce que je souhaite retenir de cette partition : une formidable sensation d'harmonie universelle où tous les sentiments terrestres sont simplement transcrits. Monteverdi au sommet de son art nous fait voyager des enfers au Ciel, entre musique savante, danses populaires et ornements foisonnants.
J'ai voulu confier la mise en scène et le rôle de La Musique à Caroline Mutel : chanteuse lyrique de formation, elle a ce goût inné pour les mélodies du seicento italien ; elle a également, de par sa formation d'art dramatique et son expérience professionnelle, cette passion pour les pièces théâtrales et les mots qui les constituent. J'aime à penser que le plus beau moyen de faire vivre aujourd'hui cette partition, est de laisser La Musique mettre en scène sa propre fable. "
Sébastien d'Hérin
Adeline Caron : Scénographie et costumes, Fabrice Guilbert : Lumières
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Striggio
Artiste(s) :
Jean Sébastien Bou - Baryton, Jérôme Varnier - Basse, Caroline Mutel - Soprano, Hjördis Thebault - Soprano, Théophile Alexandre - Contre-ténor, Jean-Paul Bonnevalle - Contre-ténor, Julien Picard - Ténor, Sarah Jouffroy - Mezzo-soprano, Lisandro Nesis - Ténor, Ronan Nédélec - Baryton, Virginie Pochon - Soprano, Geoffroy Buffière - Baryton-basse
Mise en scène :
Caroline Mutel
Monteverdi : Orfeo, les avis spectateurs
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Le lieu
Château
(~ 620 places)
Pavillon Gabriel – Cour d’honneur du château, 78000 Versailles
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À propos de Monteverdi : Orfeo
L’événement Monteverdi : Orfeo de type Opéra, organisé ici : Opéra Royal - Château de Versailles -
Versailles, n'est plus disponible à la vente.
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