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Salle
où cet événement eut lieu :
Opéra Royal - Château de Versailles, 78000 Versailles

Le Malade Imaginaire
Opéra Royal - Château de Versailles

de Molière , mis en scène par Georges Werler

Opéra Royal - Château de Versailles, Versailles

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La dernière comédie écrite par Molière. C'est une comédie-ballet en trois actes , créée au Théâtre du Palais-Royal le 10 février 1673 par la troupe de Molière.

La musique est de Marc-Antoine Charpentier, le rival de Lully et les ballets de Pierre Beauchamp. Elle a sans doute été créée pour la cour, comme le laisse penser son prologue. Mais le roi ne la verra que l'année suivante, à Versailles, après la mort de son créateur.

Cette comédie souvent considérée comme l'une des pièces les plus riches et les plus profondes de Molière, constitue sans aucun doute une somme de son théâtre, et cela en raison de sa thématique (réflexion sur la mort, dénonciation de l'imposture et satire de la médecine), de la présence d'un héros paradoxal (un malade sain) faisant le malheur des siens et obstiné comme ses prédécesseurs dans son obsession, de la virulente satire de certains groupes sociaux, de la présence toujours vivante de la farce, et de cette fantasmagorie propre aux comédies-ballets qui entraîne personnages et public dans l'ivresse du chant et de la danse.

Grâce à de nombreuses études qui ont été menées, on sait que Molière a médité depuis toujours sur l'imposture médicale et qu'il disposait d'une solide culture médicale, grâce à ses propres lectures, et par le biais de ses relations avec des amis médecins ; de sorte que son approche comique de la médecine est fondée sur une information non seulement riche mais maîtrisée.

Le Malade imaginaire jouit d'un ton parfaitement ambigu, qui en autorise une double lecture. C'est assurément une pièce grave, en premier lieu en raison de sa thématique, puisque la mort y est présente partout. " C'est avec elle que tout se joue, écrit André Gide ; l'on se joue d'elle ; on la fait entrer dans la danse [...] ; on la sent qui rode. ".

Outre ce thème de la mort, l'hypocrisie des notaires, présentés ici comme des casuistes du droit, et surtout l'imposture médicale font l'objet d'une âpre dénonciation. Les attaques contre les médecins relèvent, on le sait, de l'ancienne tradition de la farce et de la Commedia dell'Arte ; cependant, il faut éviter, comme on le fait encore trop souvent, de mutiler cette oeuvre en ne considérant que son seul texte : il s'agit d'une comédie-ballet, et, à la lumière de cette esthétique, Le Malade imaginaire est aussi une pièce folle où la mort est ici tournée en dérision par le rire. La variété des effets comiques est remarquable.

Outre le rire qui naît de la satire des médecins, souvent assimilés à des automates, et des hypocrites avec M. Bonnefoy, le spectateur jouit du comique inhérent au personnage surréel et ubuesque d'Argan, " sorte de gros corps, monstrueusement encombrant, machine à recevoir clystères et purges, à expulser excréments et vents ".

" Le malade imaginaire, pièce mystérieuse... Ecrite par un homme profondément malade qui met en scène un personnage en pleine santé, on est ébloui par la puissance de l'auteur et son courage à se moquer de lui-même.

Quelle étonnante alchimie, que celle de ces deux personnages, le réel et l'imaginaire, si différents et pourtant si fraternels. A la quatrième représentation, on le sait, Molière est emporté par une quinte de toux après avoir une fois encore fait rire le public, toujours gourmand des grimaces de l'acteur pourtant provoquées par une souffrance extrême.

Cela aussi relève du mystère de l'art du Théâtre. Comédie tragique – comédie farce. On est frappé de voir à quel point le rapprochement des genres est maîtrisé dans cette oeuvre apparemment désordonnée.

Toute une société se retrouve et grouille avec ses canailles, ses incapables et ses braves gens, chacun portant en soi ses inquiétudes, ses désirs, ses veuleries et ses espoirs. Tout est mouvant, dérangeant, choquant, vulgaire et beau.

Une jeunesse ardente, si chère à l'auteur une fois encore est là, triomphante dans ce combat de la vie. En allant à la rencontre de ce " malade " que je croyais connaître, j'ai été frappé de redécouvrir à quel point l'auteur chemine au plus profond et au plus obscur de l'humain.

Et chaque répétition devient un moment particulier de surprise heureuse et d'inquiétude mêlées. Molière a écrit une superbe comédie – la plus désespérée ? Le rire libérateur est fracassant : c'est peut être la guérison. "







Pour Tout public

Théâtre classique

Thématique :
Grands Auteurs Classiques

Langue : Français




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