La cantatrice chauve

Magnifique mise en scène de Bruno Dairou avec les accents justes et le rythme parfaitement maîtrisé. Comme d'habitude pour la "Compagnie des Perspectives" le jeu des acteurs qui se donnent à fond, qui vivent sur scène et qui prennent du plaisir à jouer. Une super trouvaille avec les noms sur les tablettes (je pense que même Ionesco aurait apprécié), les coups de l'horloge qui coupent, réveillent, inquiètent et l'accélération des gestes et le jets paroles à la fin avec une note finale vers l'intégration du public. Une Céline Jorrion pétillante et toujours très féminine et Antoine Robinet dont on s'habitue de voir dans les rôles de fou (la bonne aujourd'hui ou le fou du "Journal d'un fou" de Gogol), mais c'est dommage de ne pas avoir vu sur scène Josselin Girard, qui sait interpréter à perfection le tragique et le comique (dans le diapason entre Oscar Wilde "De Profundis" jusqu'à la bonne dans "La leçon") et qui doit être un vrai acteur Ionescien par ses capacités à maîtriser les détails des gestes et de la voix, en faisant rire et pleurer à la fois... Un spectacle à voir et à méditer sur l'absence de sens de nos relations/conversations et sur la force de la forme/des apparences qui nous dominent et nous guident...

Moment fort dans ce petit théâtre. Une énergie brute et vivante. Bravo

une adaptation incroyable de ce texte que j'avais étudié au lycée et sans doute pas bien compris à l'époque ! Décor minimaliste dans cette salle cosy qui laisse toute sa place au jeu des comédiens et qui met bien en valeur l'absurdité du contenu. Beaucoup de rires, de réflexion sur le texte aussi, fond et forme. un grand classique à voir ou revoir en se laissant surprendre par cette version

Un absurde qui ne vous embarque pas , même en "absurdie" il faut un fil conducteur qui manque au texte de Ionesco .Bon jeu des comediens .