Tartuffe, quand les femmes prennent le pouvoir

Fan de Molière ce Tartuffe singulier est captivant, l essentiel est conservé , les vers de Molière sont misent en valeur par ce trio féminin, qui allient chant danse musique avec légèreté et malice , les références musicales parfois décalées éclairent le message de ce tartuffe qui avance masqué. la comédia del arte permet toute les fantaisies et le masque passe astucieusement d interprète en interprète, bluffant, un très beau classique revisité avec passion générosité ingéniosité et espièglerie . Très beau travail. Bravo.

Voilà un Molière dont les interprètes en mériteraient un. Même si mon voisin de gauche (le côté du coeur) a un peu perturbé mon écoute : rires sonores, claques sur les cuisses, battement des mains...il chuchotait même à mi-voix la plupart des répliques ! Mais quel Tartuffe jubilatoire que nos 3 comédiennes nous ont donné en se demultipliant, pour jouer tous les rôles...ou presque, puisqu'elles avaient un complice qu'elles se chargeaient d'animer et faire parler Que de talents réunis pour porter cette pétillante adaptation de Grégoire Aubert ! Et des talents polymorphes : comédie, art du masque, chant polyphonique, instruments de musique La dénonciation de la Tartufferie est portée ici avec comme plus une approche féministe et un humour décalé faisant appel à des illustrations sonores allant de Dalida aux chants révolutionnaires Bref, un bijou, un régal Un grand bravo à Theodora Carla, Anaîs Khairzourane et Sophie Millon sur scène, et à Benjamin Civil à la régie, 4ème actrice de ce magnifique et vivifiant pamphlet dont l'actualité n'est pas à démontrer En partant, mon voisin de gradin m'a dit : "À toi aussi, ça t'a plu ? Je me présente : Jean-Baptiste !" J'en étais sûr !

Belle performance de ces 3 comédiennes qui évoluent malheureusement sure une scène trop grande pour une mise en scène dépouillée et une scénographie absente. Les costumes et les masques sont d'une pauvreté affligeante. Une note de 9 pour les actrices et 1 pour la mise en scène /scénographie.