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Au But
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Théâtre de Poche Montparnasse
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Avis et critiques : Au But

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4 avis

JDF Vu avec Billet Réduc'
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10/10

Eblouissant

A couper le souffle, l'interprétation de Dominique Valadié est extraordinaire. Le thème de la pièce est d'un négatif sublime.

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Publié le 27/09/2017
Quel personnage ! Quelle comédienne ! Quel spectacle !

Personnage monstrueux ô combien, le rôle de la mère, dans cette pièce de Thomas Bernhard écrite en 1981, offre une gageure merveilleusement redoutable à jouer pour une comédienne. Gageure réussie, comme on s'en doutait, avec la grande Dominique Valadié qui nous estomaque, nous cueille, nous bouscule, nous éblouit. Irradiant le spectacle avec une maestria rare et un art abouti du jeu, elle nous donne là une leçon de théâtre !... Ah ça, les élèves comédiennes et comédiens peuvent se précipiter au Poche-Montparnasse, le carnet à la main. Ils seront aux anges ! Que dis-je aux anges ? Élevés jusqu'aux nues ! Proches de l'extase et penauds devant le travail fourni. Près de 2 heures à savourer cette grande dame du théâtre dans un rôle de tous les dangers. Un quasi monologue, tenace, avançant en profondeur et en éclats jusqu'au bout. Le public reste pantois, après ce coup de massue artistique. La mise en scène de Christophe Perton est au cordeau. Tout est précis, les gestes, les mouvements, les postures et les jeux. La scénographie, les costumes, les lumières et les sons rendent la pièce impressionnante et captivante, d'une délicate et élégante beauté dramatique. Le texte écrit avec la serpe caustique et le crayon ravageur qu'on lui connait, Bernhard n'y va pas de main morte pour nous décrire avec cynisme et cruauté cette femme prisonnière de sa folie et de son pouvoir, dévastant tout ce qui peut être debout sur son passage et en premier lieu, sa fille. Pauvre parvenue bourgeoise par la richesse de son mariage, elle semble vouloir le monde plié, cassé ou meurtri autour d'elle. Elle se dépense avec une ardeur glaçante pour l'obtenir. Tous les ans à la même époque, la mère et sa fille se préparent à partir pour la maison du bord de mer. Tous les ans à la même époque depuis 33 ans, les mêmes gestes et les mêmes paroles accompagnent ces préparatifs, donnant une occasion supplémentaire à la mère de répandre son fiel agressif aux outrances cruelles sur sa fille, victime à sa portée, esclave grâce à qui on se demande si elle ne se délecte pas de la visualisation de son propre échec. Après la mort de son premier enfant, atteint du syndrome de Mathusalem (nourrisson-vieillard), elle aura cette fille qu'elle semble n'avoir jamais aimée, " tu étais une enfant laide " et installera une relation pathologique et assassine, une sorte de fusion mortifère. Cette femme nie tout de la vie et de sa vacuité, du bonheur et de son illusion. Après avoir invité à la mer l'auteur dramatique d'une pièce qu'elles ont vue toutes les deux, et peut-être parce qu'elle sent que sa fille l'admire, elle se confrontera avec ce jeune homme sur le sujet de l'utilité sociale du théâtre, " de cet art qui dénonce mais ne fait rien ". Sans peine, l'auteur sera soumis et la mère reprendra ses diatribes ininterrompues ou si peu. Folie bipolaire sans doute. Sentiment de persécution mêlé à celui de la peur de l'abandon, elle sera tour à tour bourrelle, sauveuse et victime. Aucun repère stable ne lui permettra de se rétablir, son identité semble perdue, sa conscience d'elle-même aussi. Admirablement entourée par Léna Bréban, remarquable dans le rôle de la fille, par Manuela Beltran et Yannick Morzelle, justes et convaincants, Dominique Valadié est magnifique et saisissante. Du très grand art. Quel personnage ! Quelle comédienne ! Quel spectacle !

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Publié le 28/09/2017
Une actrice savoureuse pour une pièce sans saveurs.

La pièce aurait bénéficié (comme souvent chez Bernhard)de quelques coupes. La pièce, rarement monté, et on comprend pourquoi, bien qu'interessante et riche, semble un peu longue (bien que moins de deux heures). Cependant la loghorée si typique de l'auteur allemand est portée avec brio par l'immense Dominique Valadié qui livre une nouvelle fois une performance à couper le souffle. Elle nous savoure et fait savourer chaque nuance et chaque virage de la pensée. Elle joue, nous emmène, nous emporte dans le récit cynique d'Au But. Léna Bréban la soutient avec sa petite partition, bien qu'elle paraisse tendue et poussive au début, elle finit par convaincre en faisant de son personnage une femme plus forte et résistante que ce que le texte laisse voir au premier abord. Yannick Morzelle par contre n'est pas terrible, trop jeune peut-être ou par manque d'expérience, il ralentit la pièce par son phrasé haché et naturaliste, et possède un tic de langage particulierement énervant puisqu'il fait un bruit de bouche avant chaque phrase ce qui n'aide pas le spectateur dans son écoute. On est dans ce cas, très heureux que 90% du texte soit débité par Dominique Valadié, immense comédienne, sans doute la plus grande de sa génération, qui nous fait vibrer et parvenir toute la richesse de Bernhard. On ne regarde qu'elle, et on en vient à oublier la mise en scène plutot pauvre de ce classique oublié.

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Publié le 23/09/2017
Oh!oui....But atteint !

On la déteste cette mère odieuse mais on adore Dominique Valadié dans ce rôle cynique , Bien cruel et dominatrice avec sa fille (Léna Bréban)qui se moule admirablement dans la peau du personnage . Et ce duo mère/fille est fascinant d'intensité et de réalisme . C'est fort ...Surtout que l'ombre de Thomas Bernhard plane aussi sur scène sous le masque du jeune auteur qui a son tour se verra dépossédé du contenu de sa pièce par la mère . Dans cette pièce tout est grinçant et à vif et le spectateur est sur le grill d'un bout à l'autre de la représentation . En touchant le but on est admiratif et bouleversé . Du grand théâtre....Sublime!

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Publié le 10/09/2017
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10 critiques

L'Humanité Il y a 7 ans
Dominique Valadié est magistrale. Dans cet intérieur Art déco minimaliste mais optimisé avec éclat (...) elle survole cette partition de la cruauté avec une souplesse et une intelligence de la nuance à couper le souffle. (...) Christophe Perton signe la mise en scène, remarquable.
Télérama Il y a 7 ans
La mise en scène simple et sobre de Christophe Perton dans un décor 1930 (...) met en lumière ces démons qui nous sauvent et qu'il dirige superbement. Face à Dominique Valadié, Léna Bréban, la fille taiseuse et soumise, est plus ambiguë qu'on pourrait le croire.
Le Quotidien du Médecin Il y a 7 ans
Dominique Valadié incarne la mère rugueuse de la pièce de Thomas Bernhard. Une extraordinaire interprétation. La mise en scène de Christophe Perton est stricte, rigoureuse.Du grand théâtre dérangeant. Et pourtant l'on rit beaucoup, tellement Bernhard est méchant et tellement il aime ses personnages.
Froggy's Delight Il y a 7 ans
Dominique Valadié, comédienne au sommet de son art, (dé)livre une prestation magistrale et donc, ravira les inconditionnels de Thomas Bernhard.
Hier au théâtre Il y a 7 ans
[Dominique Valadié] soliloque avec majesté, déesse trônant sur son Olympe désabusé. (...) Mutique, la jeune femme [Léna Bréban] exprime une palette d'émotions colorées rien qu'avec son visage.
De la cour au jardin Il y a 7 ans
Durant une heure trente, Dominique Valadié, qui incarne cette mère, est purement et simplement phénoménale ! (...) Elle est épatante. (...) La mise de Christophe Perton, magnifiée par une somptueuse scénographie, est très réussie.
Les Echos Il y a 7 ans
Dominique Valadié hausse son jeu encore d'un cran pour instiller deux heures durant le poison insidieux de Bernhard - jouant sur tous les tons et tous les mots, inventant un flux inédit en cassant les phrases, modulant le tempo au fil de ses émotions. (...) Sublime Valadié, forcément...
Figaroscope Il y a 7 ans
Dominique Valadié c'est une comédienne absolue, unique, d'une finesse, d'une profondeur vertigineuse. (...) Christophe Perton dirige ses interprètes avec une grande rigueur. (...) Le très grand art d'une comédienne exceptionnelle, au service d'un texte écrit par un écrivain musicien.
Le Monde Il y a 7 ans
Dominique Valadié irradie dans l'une des pièces les plus rarement jouées de l'auteur autrichien. Elle joue de toute la gamme offerte par le dramaturge, interprétant le texte comme une partition musicale.
France Culture Il y a 7 ans
" Beaucoup de finesse et d'intelligence dans la mise en scène de Christophe Perton qui signe avec Barbara Creutz, un travail de scénographie extrêmement précis, et restitue toutes les dimensions de Thomas Bernhard (...) C'est une soirée prodigieuse, il faut absolument y aller.
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