Cassé

Une écriture sûre et un jeu sans mesure, généreux au sein d'une comédie, des situations vraiment drôles, sur fond de drame social. Le lieu est très en plus très beau...

C'est une pièce très forte que nous proposent Rémi de Vos et Christophe Rauck, qui réussisent le tour de force d'être cruels, directs, caustique et très drôle. La satire sociale prend souvant la forme de la comédie, et même du boulevard (voir par exemple le rôle du fort classique placard). Les lienciements, la pression au travail, les humilaitions, la déshumanisation passent à la moulinette. Les difficultés de communication (pour ne pas dire l'impossibilité) entre les personnages renforcent le propos de l'auteur. La distribution est parfaite, avec une Virginie Colemyn dépassée et qui essaie de reprendre les choses en main, un Michel Robin délicieux de distance, un Dominique Parent souple au propre comme au figuré, une Emeline Bayart nymphomane irresponsable, un Grégory Gadebois qui essaie de donner le change et qui perd pied, un Philippe Hottier qui n'écoute pas, une Yveline Hamon déclassée volontaire, et un(e) Juliette Plumecocq-Mech qui ne trouve pas sa place, si ce n'est en s'introduisant chez ses voisins sous couvert de blagues (parfois fort drôles, d'ailleurs)...

Bon spectacle. Bien écrit et très bien joué. Des moments très drôles! Dommage qu'il y ait quelques longueurs... En tout cas, j'ai aimé cet humour grinçant.

Cela débute comme une comédie douce-amère qui aborde les délocalisations, le mal être au travail et ça tourne au vaudeville. Pari risqué et pourtant, malgré quelques défauts (mais c'était la première de cette création) ça fonctionne! Les acteurs sont formidables, la scénographie est réussie et c'est souvent drôle! Du bon, du très bon théatre public!

Quel drôle de spectacle, mélange de théâtre social qui pourrait être intéressant et de "boulevard" lourdingue qui arrive "on ne sait pourquoi". C'est long, c'est totalement décousu, c'est décevant.

cela veut être du vaudeville et il y a en effet des gens dans des placards. Mais que c'est long, et décevant. Beaucoup de bruit pour rien et même moins que rien. Mais moins que rien c'est déjà quelquechose. comme disait DEVOS ( le génie Raymond et pas l'auteur) C'est le miracle de l'argent public qui permet à des auteurs de croire qu'ils peuvent créer des pièces qui leur font plaisir-mais le plaisir des spectateurs ?