Cosmétique de l'ennemi

Coincé dans un aéroport alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Barcelone, l'homme d'affaires Jérôme Angust se voit contraint de supporter, en plus du retard de son avion, la logorrhée d'un étrange individu, bien décidé à lui imposer le récit de sa vie.

Qui est donc ce Textor Texel qui le harcèle ? Pourquoi ce raseur a-t-il jeté son dévolu sur lui ? Et si, finalement, cette rencontre n'était pas tant le fruit du hasard que l'objet d'une préméditation diabolique destinée à l'anéantir ?
Comme à son habitude, Amélie Nothomb vous tient en haleine avec un style corrosif, emprunt d'humour noir et de cruauté, servi par une écriture précise comme la pointe d'un couteau.

Cosmétique de l'ennemi est un texte aux ressorts diaboliques, comme Amélie Nothomb en a le secret. Un travail sur la conscience et la culpabilité qui doit tout à la chute, et ça, c'est la marque de fabrique de l'auteur. Deux personnages se retrouvent dans la salle d'embarquement d'un aéroport, l'un parle beaucoup, titille son voisin au point qu'il le met mal à l'aise. Le metteur en scène a travaillé à mettre en relief la force dramatique de ce duel schizophrénique. Et c'est réjouissant !