Décadence

Le texte est à ne pas dire dans toutes les oreilles : chatié, grossier, mais néanmoins jamais vulgaire. En effet, on ressent parfaitement que l'oisiveté décrite par son auteur d'une classe sociale riche, très riche, aurait été imparfaite sans le recours à cette grossièreté, dernier plaisir de gens qui sont passé et revenus de TOUS les plaisirs. Et les acteurs dans tout çà ? remarquables ! littéralement transfigurés par les personnages qu'ils jouent ! ainsi, dans la scène phénoménale de la chasse à courre, où l'acteur masculin imite le cheval, avec sur sa croupe sa maîtresse, c'est bel et bien un cheval que l'on voit sur scène et non pas l'acteur ! Ces 2 là ne disent pas leur texte ... ils le vivent ! et le vivent si bien qu'ils en sont transfigurés, anamorphosés ! dans la toute dernière scène, c'est avec un étonnement intense, voir avec de la crainte, qu'on voit, en l'espace de 15 secondes, ces 2 jeunes riches oisifs devenir vieux, grabataires, quasiment morts vivants !!! Allez-y ! jamais je n'avais vu pareil jeu d'acteurs !

Très bon moment , les comédiens sont excellents ainsi que la mise en scène. A voir, sauf si vous êtes allergiques au mots "crus " . Bonne soirée

Nous avons eu beaucoup de mal à rentrer dans la pièce; je ne sais pas si c'était dû au décor très dépouillé (le seul décor est un matelas de gym positionné différemment selon les scènes)ou au scénario qui fait que les acteurs jouent chacun deux personnages, mais on n'a pas rigolé, l'histoire était dure à suivre et la fatigue nous a gagné rapidement...

Voici deux acteurs (soi-disant quatre) prisonniers de l'extériorité, qui ne laissent rien deviner des motivations supposées habiter leurs personnages. Voici deux individus qui se servent des rôles sans jamais les servir, transformant (ou révélant)la vérité du texte. Voici donc deux énergumènes qui, incapables de communiquer entre eux, en viennent à nous faire douter de l'existence d'un quelconque fil narratif, au profit d'un chapelet de clichés dignes d'une revue à sensations.