Delirium Tremens

C'est une histoire. C'est une ligne. Une rhapsodie. Une phrase inachevée sur le bord de la dernière page d'un livre maculé de mots ; une plume abandonnée sur livre ouvert, traînant dans la fange ; un livre ouvert, fermé pour l'éternité.
C'est une histoire orpheline ; c'est un homme, un jeune homme ; Taiwo, et son legs, qui ne sait ce qu'il cherche, qui ne sait ce qu'il va trouver. C'est une histoire orpheline, qui ne m'appartient, qui ne t'appartient, qui ne s'appartient pas. C'est une histoire orpheline, c'est sa propre histoire ; c'est mon siècle, c'est ton siècle, c'est son siècle ; le XXIe.
Qui a éteint la lumière. Qui a recouvert la bière ; on ferme la parenthèse ? On ?
Avec sa main droite morne, avant qu'il expire, une senteur le pousse ; une rose rose baignant dans la brume (tropicale) exhale ses parfums d'aurore ; un morceau de craie rouge entre son pouce et son index, il écorche l'azur ; un éclair dans la nuit ? non , une parenthèse, sa parenthèse. Ça, par exemple !
Oui, c'était une apostrophe, encore une ; il a dit des mots, comme toi ; il a formé des syllabes ; il a formulé des phrases...et il les a couchées.