Festival Pérec

Vu, donc, le spectacle Perec, depuis ma position (peut-être perverse ?) de très ancien spécialiste et militant toujours enthousiaste, bien sûr, de cette œuvre. J’ai beaucoup aimé cette version de l’Augmentation (et j’en ai vu quelque quinze mises en scène !), après avoir craint le pire en raison du début, qui me paraît être de l’inutile enrobage, ou tout au moins excessif : du très, très bon jeu, et de belles trouvailles scéniques. Les comédiens sont bien talentueux et je tiens à les féliciter. En revanche, pas vraiment apprécié le montage intitulé « Sans solution de continuité », compassé à l’extrême, sophistiqué jusqu’à l’illisible, tendant au prétentieux, et d’un ton trop partial pour rendre compte de l’équilibre, de la cohérence plus multiforme de l’œuvre de Perec. Là encore, sans doute mon abondante expérience de montages de ce genre me rend-elle injustement exigeant, mais il y a aussi une histoire des lectures de cette œuvre, et si la comédienne est bien efficace, je ne vois guère au service de quelle pertinence elle s’est ici prêtée. Les commentaires entendus autour de moi ce soir-là, ainsi que celui de la personne qui m’accompagnait, justement désireuse d’entrer dans l’œuvre de Perec, sont décourageants. Si le propos était incitatif, c’est raté. Dernière remarque : Perec s'écrit impérativement sans accent aigu : lui-même s'en explique dans un des textes retenus pour le montage présenté...

accueil sympathique, les 6 comédiens de "L'augmentation" sont prometteurs!