Avis et critiques : Haute surveillance

J'avais vu Paco Balabanov jouer "Aux rats des pâquerettes" de Marc-Edouard Nabe avec une verve tellement étonnante, pamphlet sur les Gilets Jaunes lui-même si justement en verve. Impossible alors de voir Haute Surveillance qui était jouée au même moment. Ce fut un vrai plaisir de voir que Haute Surveillance est jouée de nouveau au théâtre Pixel. Les comédiens déjà en place quand on entre dans la salle posent leur jeu avec un tel recueillement ... En vrai j'ai été pris par tellement d'émotions tout au long du spectacle, que j'ai du mal à expliquer avec les mots pourquoi cela a été si fort. Je peux juste dire que j'ai acheté la pièce de Jean Genet et que je la lis en revivant ... Merci à la compagnie.

Que la pièce soit connue ou pas du spectateur, cette mise en scène et le jeu des acteurs sont une Révélation. Une réflexion très attentive du texte de Jean Genet, révèle une véritable invention, dans la gestuelle très précise donnant réellement à créer des éclats de compréhension très fines. Les mots s'ouvrent. On est suspendus tout du long. Bravo pour les revers de miroir et de regards. Le notre du coup, si l'on se montre attentif devient ... plus intelligent . Sincèrement, je crois que le travail de ces jeunes personnes se rapproche très fort de ce que Jean GENET espérait de la Communion, dans sa symbolique orientale..Comme un théâtre d'ombres. Merci à toute la compagnie.

Haute surveillance ! Touchée, angoissée, frustrée, émerveillée... un mélange de sentiments éprouvé lors de cette représentation ! L'univers carcéral est un milieu difficile et pourtant les artistes ont joué avec beaucoup de professionnalisme, ils ont tous interprété leurs rôle de manière incroyable et cela nous permet d'être encré dans la pièce du début à la fin !! Merci à la troupe pour ce très bon moment ! Très bonne continuation à tous!

Spectacle très bizarre et gênant. Attention scènes de sexe où les acteurs sont nus, ne pas y aller avec des enfants/ado entre autres.

Par ces temps du Grand Mensonge, il y a pas loin des aiguillages qui se reposent de la fatigue des hommes; un Théâtre. Renversez-la donc! (votre fatigue !) comme une détente et allez vous enfermer une heure avec ces 4 acteurs, qui après la magique étude du Bonheur que rien n'élude , nous ouvrent le texte de Jean GENET: "Yeux VERTS : On est épuisés par le manque d'air, ne m'obligez pas à trop d'efforts. Je vous explique. Paternellement. Je dis qu'il faut surveiller car c'est terrible à force d'être doux. Vous me suivez ? C'est trop doux" La main de Maurice s'ouvre comme une étoile. La danse de Yeux Verts. Le regard de Lefranc qui ouvre un Passage. Le surveillant de son oeilleton lumineux nous regarde. Comme si les 4 acteurs se rassemblaient en une seule personne. Celle de l'âme du spectateur qui se réveille . Enfin !