Identité

Huit-clos tourmenté et haletant de Gérard Watkins. (...) Les comédiens nous saisissent en traversant des états de fatigue, de révolte et de désespoir. Ils dressent un tableau partagé de la lâcheté humaine. Cécile Fleury est touchante en femme perdue, en quête du sens de sa vie, qui ne renoncera pas à son intégrité.(...) Yves Penay est aussi talentueux pour la mise en scène qu'il signe que pour son jeu d'acteur. La richesse de cette tragédie moderne s'appréhende avec les métaphores semées tout au long de la pièce.

Ce face à face sur l'identité se joue à huis-clos, dans l'urgence du manque de ressources et de la grève de la faim. La société est autour, juste derrière la porte, inquiétante, questionnante, prête à surgir, entre machination et hallucination – entre les multiples questionnaires de la société de consommation et ceux des lois de Vichy." Pierre Aimar

Mine de rien, ce huis clos pour couple réussit la gageure de garder constant l'intérêt du spectateur tout en n'hésitant pas à traiter de sujets plus graves, plus "universels" (comme bien sûr de l'identité mais aussi des mauvais usages qui en ont été faits, de ce que l'on est prêt à faire - ou à ne pas faire - pour gagner de l'argent, il est vrai quand on n'en a plus)." Jean-Yves Bertrand