
Le metteur en scène a souhaité donner la possibilité à des comédiennes de s'emparer de textes réservés aux hommes et à des hommes, des rôles écrits pour des femmes.
"On le sait, nous avons vécu des siècles de domination masculine jusque dans les arts, jusque dans le théâtre. Faut-il d'ailleurs en parler au passé ? Les grands rôles longtemps ont été réservés au masculin. Les grands rôles féminins souvent même joués par des hommes. Plus tard, Sarah Bernard s'emparera d'Hamlet, Maria Casarès prendra les traits du Roi Lear... D'autres exemples sans doute, mais toujours sous forme d'expérimentations originales, occasionnelles. Mon projet autour de "La Misanthrope" n'est pas du tout cela. Je ne vais pas demander à une comédienne de se prendre pour un homme en jouant Alceste ou Philinte, pas plus à un acteur de s'efféminer dans Célimène ou Arsinoé. Cela m'est égal et ne m'intéresse pas à ce point là.
J'ai souhaité donner la possibilité à des comédiennes de s'emparer de grands textes réservés aux hommes et, tant qu'à faire, à des hommes, des rôles écrits pour des femmes. Et si le genre, après tout, importait peu ? D'où cette adaptation, maladroite sans doute, en tous cas la plus discrète possible. J'ai mis au féminin ce qui ne l'était pas et vice versa mais sans jamais changer les caractères ni l'intrigue. Pourquoi une femme ne serait-elle pas misanthrope et bourrue, un homme coquet et médisant ? Pourquoi pas ? Cette aventure m'a donné envie de pousser plus loin l'expérience et de transgresser aussi les âges. Pourquoi ne pas demander à des comédiennes et à des comédiens confirmés de jouer des jeunes gens ? On a connu des Agnès de cinquante ans, des Cyrano de soixante... Ce que l'acteur perd en jeunesse, il le gagne parfois en métier et en maîtrise et l'on peut alors apprécier autrement le texte, le travail. Je n'ai pas eu non plus la possibilité d'avoir les moyens nécessaires pour monter l'oeuvre intégrale, d'où cette version concentrée, resserrée, comme j'ai souvent pu le faire avec les Noir-Lumière, qui s'attache à l'essence de l'oeuvre, à l'essentiel".
- Francis Azéma, metteur en scène.
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Pour tout public
Langue : Français
J'ai souhaité donner la possibilité à des comédiennes de s'emparer de grands textes réservés aux hommes et, tant qu'à faire, à des hommes, des rôles écrits pour des femmes. Et si le genre, après tout, importait peu ? D'où cette adaptation, maladroite sans doute, en tous cas la plus discrète possible. J'ai mis au féminin ce qui ne l'était pas et vice versa mais sans jamais changer les caractères ni l'intrigue. Pourquoi une femme ne serait-elle pas misanthrope et bourrue, un homme coquet et médisant ? Pourquoi pas ? Cette aventure m'a donné envie de pousser plus loin l'expérience et de transgresser aussi les âges. Pourquoi ne pas demander à des comédiennes et à des comédiens confirmés de jouer des jeunes gens ? On a connu des Agnès de cinquante ans, des Cyrano de soixante... Ce que l'acteur perd en jeunesse, il le gagne parfois en métier et en maîtrise et l'on peut alors apprécier autrement le texte, le travail. Je n'ai pas eu non plus la possibilité d'avoir les moyens nécessaires pour monter l'oeuvre intégrale, d'où cette version concentrée, resserrée, comme j'ai souvent pu le faire avec les Noir-Lumière, qui s'attache à l'essence de l'oeuvre, à l'essentiel".
- Francis Azéma, metteur en scène.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Molière
Mise en scène :
Francis Azéma
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À propos de La misanthrope
L’événement La misanthrope de type Théâtre classique, organisé ici : Théâtre du Pavé -
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