
Avis et critiques : La Révolte
7 avis
7/10
Le texte est un peu daté, surtout en regard de la mise en scène qui place l'action dans un décor moderne. Bien que la pièce soit de la seconde moitié du 19e siècle, les sujets abordés sont toujours d'actualité : la recherche du profit, le besoin d'émancipation et l'aspiration à de nouvelles valeurs... Le dialogue entre ces époux (qui tient souvent plus du monologue féminin) est très intéressant, malgré une fin un peu décevante à mon goût. Maud Wyler, qui interprète l'épouse, est remarquable.
Voir plus9/10
Au fond d'une cour pavée se joue la révolte défendue par des comédiens magnifiques. Un éveil à la revolte
Voir plus7/10
J'ai retrouvé ce texte avec plaisir, l'ayant croisé il y a deux ans, je crois, avec d'autres interprètes. Il faut en convenir, on subit, parfois, le poids du quotidien avec dans le coeur l'espoir de vivre son aspiration profonde, dans l'attente de "la" délivrance et, lorsque arrive le moment de l'envol... Dodo aux ailes tronquées, animal effrayé par l'horizon dégagé, on reste, tétanisé...
Voir plus7/10
Cette fable sur le contrôle de soi est une belle réussite. La démarche de la femme est forte et exemplaire avec cette fin sombre , on oublie la vie... Les deux comédiens incarnent leur personnage avec finesse. La mise en scène sobre porte ce conte moderne.
Voir plus8/10
En cette fin de 19ème siècle, Villiers de l'Isle-Adam étonne avec cette pièce LA RÉVOLTE, tant il éperonne la bourgeoisie quiète et repue de ses certitudes. Créé et joué cinq fois seulement en 1869, ce drame bourgeois dénonce avec force et cynisme la domination masculine, le patriarcat liberticide au sein de la famille qui maintient sous son joug femmes et enfants et la prédominance de l'argent dans la réussite sociale, familiale et personnelle. Élisabeth, l'épouse de Félix, soumise jusqu'alors à sa condition va suspendre tout à coup son destin le temps d'une conversation suivie du départ du logis et de son retour quelques heures après. Cette révolte, cette rupture, cette désillusion d'une femme touchant l'émancipation du bout des doigts, caressant la liberté pour s'approcher du bonheur, nous laissent cois et frustrés. Nous aurions tant voulu qu'elle ne revienne pas. Idéaliste de la première heure, Villiers de l'Isle-Adam écrit ici un texte ciselé, incisif et percutant. La froide démonstration de l'injustice dans l'inégalité de la condition féminine face à l'homme, au droit et aux habitus, est criante de vérité et résonne aujourd'hui encore avec acuité. Il dépeint chez ses personnages les émotions derrière leurs postures, décrivant d'une ironie noire les empêchements implacables et les renoncements meurtris. Le symbolisme de son écriture laisse poindre le rêve exalté, le désir de liberté et le droit au bonheur, nous faisant espérer en vain un autre avenir pour Élisabeth. La rébellion de l'épouse cingle le mari, dans un apparent respect des convenances d'une relation polie et policée, dénuée d'amour. La révolte de la " femme " porte l'espoir pour toutes celles qui ont combattu et combattent pour vivre libres. Élisabeth nous fait espérer par son départ l'exemple, l'exception, la nouvelle chance. Élisabeth nous montre par son retour, malheureuse et soumisse à nouveau, la puissance de la morale et le poids de l'éducation qui rendent difficiles la résistance et le combat. La mise en scène de Salomé Broussky donne à la représentation du texte toute sa force, centrant notre attention sur les personnages, leur déroute, leur errance et leur insupportable retour dans le rang. Dimitri Storoge joue Félix avec une étonnante soumission en forme de faiblesse, nous éloignant de l'époux dominateur attendu par le passé du couple et la situation de rupture. Maud Wyler joue Élisabeth avec un adroit froid glaçant, à l'aune de la détermination de cette femme rebelle mais privée des forces nécessaires. Les rêves d'illusions se voient dans ses yeux. La tension qui monte est palpable, son émotion rentrée dans le renoncement se lit dans son corps jamais relâché. Un beau texte qui surprend par sa force, l'espérance qu'il transporte et sa résonance aujourd'hui.
Voir plus8/10
Elisabeth travaille avec son mari banquier. Depuis 4 ans, elle gère scrupuleusement et avec succès la fortune de son époux. Mais ce soir, elle décide que cela suffit. La pièce de Villiers de l'Isle Adam, écrite en 1869, est un grand texte féministe, cinglant, sans concession sur l'esprit bourgeois et le libéralisme. L'auteur y fait un constat amer sur la situation des femmes dans le couple et le tout argent. Son texte percutant et moderne a aussi la beauté de la littérature de l'époque. La mise en scène de Salomé Brousky est simple et discrète. Il est vrai que la qualité du texte ne nécessite pas d'effet particulier d'autant plus qu'il est servi par Dimitri Storoge et Maud Wyler, tous deux excellents.
Voir plus5/10
déception qui tient pour l'essentiel au jeu des comédiens,un"Felix" sur-jouant, peu crédible ce qui pénalise" sa partenaire de scène dont le jeu,bien que trop récitatif,avait par moments des accents de sincérité.Mise en scène froide à l'excès...bref malgré un texte intêressant,l'interprétation des comédiens n'a pas permis de susciter autre chose qu'un certain ennui.A ce propos ,un spectateur du premier rang a manifesté de façon particulièrement sonore et incorrecte,son ennui.Un théâtre trop"convenu" qui ,au final,laisse froid .C'est dommage car il y avait matière à réflexion.
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