Le roi et le cadavre

Ils sont trois sur scène : deux musiciens autour du conteur. D'abord le plateau, nu : juste deux instruments sur scène. Les musiciens sur scène, le silence d'abord, les respirations... On retient son souffle... Puis le conteur .. Ecouter un conte....Comment ? La musique, les mots, les gestes, le corps en mouvements du conteur, la voix : le conte nous tend la main, emplit la scène et nous installe, tout surpris entre le roi et le cadavre.. Le conteur appuie les mots, incarne les vies et l'énergie du jeu se mêle aux clins d'oeil du comédien qui n'oublie pas les étincelles de l'humour. La parole saura aussi faire place à la musique ou au chant délicat de la violoncelliste qui continue de nous chuchoter l'histoire... Et... étrangement sorti du jeu, le conteur s'approche de nous et vient nous questionner dans un drôle de face à face avec les plus intrigantes énigmes de l'humanité. Alors, assis, comme au bord du conte, il nous faudra répondre...

Cette réussite tient au juste mariage entre le texte (aux accents de conte, mais sentant à certains moments le pur 21è siècle) et le jeu des instruments; la percussion donne tout de suite l'ambiance orientale et le violoncelle vient nous soutirer le émotions qui affleurent et qui ne demandent qu'à sourdre. L'interprétation d'Emmanuel de Lattre : une performance!!