Memory Motel

C'est par un "Oui, maman, je sais pourquoi nous ne revoyons plus papa... c'est parce-qu'il a été cruel avec toi, qu'il n'a pas été très tendre..." que débute presque la pièce. Daniel Keene donne le ton. Un thème lourd, donc. Mais le metteur en scène a pris le parti d'éviter le pléonasme en ajoutant du pathos. A travers la mise en scène et le jeu des acteurs, on arrive donc à quelque chose d'épuré, de simple, parfois même de drôle. L'auteur lui-même, présent le 17 mai a pu s'en réjouir: "Je souhaitais à ma pièce une mise en scène affirmée et de la simplicité, ici, c'est chose faite!" Alors tous à vos agendas!

Belle soirée passée en compagnie de ces trois comédiens. Deux textes aux thèmes proches, formant une pièce douce-amère, avec de jolis moments de complicité et une touche d'humour. On en ressort avec une agréable mélancolie.

Très bon spectacle. Deux textes subtils et touchants, justement interprétés par ces trois acteurs de talents. Deux tranches de vie qui nous font passer un très agréable moment entre émotion, sourire et reflection.

Un texte magnifique, des jeunes actrices prometteuses. Un spectacle avec beaucoup d'émotion qui nous as ravi.

Très belle pièce, deux histoires en vis-à-vis qui inventent une histoire d'amour et de distance, de proximité et de dialogue difficile. Texte très fin, excellents acteurs, une mise en scène délicate avec de jolies trouvailles. Cela émeut et fait réfléchir bien après la fin de la pièce et offre des échos sur des semaines...

Une belle présence pour chaque comédien et des sujets mis en scène avec ce qu'il faut d'humanité, de musique et d'amour.

on est vite plongé dans l'intimité des personnages à un moment clef de leur vie. Leurs sentiments deviennent les nôtres. Si on ne lit pas le "résumé" de la 1re pièce avant de la decouvrir, on se demande si l'enfant a toute sa raison...d'enfant! C'est une pièce intéressante, je regrette (mais cela ne concerne que moi) qu'il n'y ait pas plus d'humour dans la mise en scène, surtout pour la 2e pièce.

Entre les 2 pièces, les actrices prennent 30 ans. De petite fille boudeuse et trop mignonne de 12 ans Hope Newhouse devient une femme mure et responsable. Et de mère marquée par les évènements, Clotidle Chevalier devient sous nos yeux ébahis une de nos grands mères aux mouvements lents. Tout cela en un changement de décor. Ludovic Doyard n'est pas en reste: son monologue est poignant dans la 1ere pièce, et il apporte une très émouvante dimension à la 2e pièce, "juste" par sa présence: chapeau! Enfin j'ai beaucoup aimé la mise en scène du contexte de la 1ere pièce, la BO qui colle parfaitement, et tous ces petits détails qui font que les relations entre les personnages tombent incroyablement justes. La fin est difficile, j'en ressors la gorge serrée, et je ne peux plus que dire merci pour tout ce que j'ai ressenti.

Un théâtre accueillant et confortable... Dans un décor simple, l'interprétation sans artifice des 3 comédiens nous captent et rapidement je me suis retrouvée proche physiquement et psychologiquement des protagonistes de ces 2 nouvelles. Il y a un peu de nous tous dans ces moments de vie, dans ces liaisons touchantes entre le besoin de souvenir et l'oubli qui s'impose... De quoi sommes-nous fait ? Un moment doux et touchant et trop court à mon goût...

Deux textes tout en finesse, servis par des comédiens à la belle présence. J'ai particulièrement aimé la relation père/fille avec toute sa complexité : la complicité, mais aussi la violence... La seconde pièce est grave et réussit à être juste sur un sujet pas facile (Alzheimer). Bravo pour ce travail à la fois soigné et émouvant.