Politiquement presque correct

Excellente soirée ce samedi dans ce petit théatre parisien avec deux pièces riches en émotions de toutes sortes , les comédiens vous emmènent dans ces scénarios "Politiquement Presque Correct" ;) Un vrai régal !

Si les présentateurs des journaux télévisés avaient le talent de l'auteur de "politiquement presque correct", les tristes sujets d'actualité auraient une autre saveur. On est admiratif de l'adresse de l'inspecteur de police et presque amusé par la mauvaise foi de "l'assassin diplomate" On est angoissé et terrorisé par "le patient de Beyrouth" Idriss interprète ces deux personnages différents avec talent et crédibilité.

"L'assassin diplomate" pièce suivie du "Patient de Beyrouth", deux nouvelles réunies sur la scène du théâtre Darius Milhaud pour notre plaisir et notre réfléxion, éloquentes, elles interpellent, nos causes, nos zones d'ombres, nos consciences. L'interprétation est juste, elle émeut, elle bouscule. Il faut saluer la simplicité et le courage, du jeu et du propos, du cadre et du texte. Il faut se dire, en repartant, que derrière le drame, il y a la profondeur, on peut se dire que l'homme n'est grand que lorsqu'il aime et s'en tenir à cela, tout simplement.

Deux pièces qui ont le mérite d'apporter une réflexion sur des sujets sensibles sans pour autant lasser le spectateur. Mention spéciale pour Séverine Goffettre plus que convaincante.

Deux pièces successives, des sujets d'actualité et éternels, bien incarnés par entre autres le constant Idriss, Frédéric Roger, Marion Margyl... et à noter la belle présence d'une Séverine Goffettre, alias Rachel... La culpabilité, la corruption, l'empathie, le conflit israélo-palestinien, nous assistons au tourbillon de toutes ces questions que se posent des personnages qui sont face à des choix cruciaux, et au pied du mur, du Mur (des lamentations, mais pas seulement...). Des thèmes forts traités de manière directe, et accessible.