Avis et critiques : Répétition | avec Emmanuelle Béart et Denis Podalydès

Quatre monologues de grande puissance! Un peu désappointé au début et puis on est happé par ce texte joué avec beaucoup de talent. Et puis en sortant , on a tellement envie de voir et d'entendre encore et encore que l'on achète le texte!

Un très bon casting pour ce spectacle étonnant, tout spécialement pour Emmanuelle Béart et Denis Padalydès dont l'interprétation est sublime. En revanche, malgré plein d'éléments intéressants, le texte est un peu âpre et particulièrement long. Et ce parti pris de n'avoir que des monologues sur une pièce à 4 personnages est assez déroutant et ne fait pas vraiment sens. Au final une belle prestation mais une pièce qui gagnerait à être raccourcie drastiquement

La pièce est une succession de 4 monologues déclamés certes par de bons acteurs mais le texte est creux, trop long, trop répétitif et abscons. Pourquoi Denis Podalydès est-il nu à la fin de son monologue? Ah oui, il est allé se coucher....Pourquoi une gymnaste a la fin de la pièce alors que moi aussi j'avais envie d'aller me coucher? Là, je n'ai pas la réponse.

Je ne m'étais jamais autant ennuyé devant un spectacle. Les 4 monologues sous des couverts pseudo philosophiques ne volent pas bien haut, ils sont néanmoins bien "vendus" par les acteurs mais pour moi ça ne suffit pas. Les rares traits d'humour arrivant au milieu de passages lourds ne m'ont même pas fait sourire. Il y a dans les textes beaucoup d'apitoiement totalement vain. Dans l'ensemble la salle a applaudi donc ça peut plaire mais à un type de public bien particulier.

Ce récit à 4 voix semble construit en 4 épisodes, plus un épilogue gymnique où le dialogue paraît impossible. Chaque personnage-acteur délivre sa vérité, avec une diction précise qui rappelle les mises en scène de Stanislas Nordey. Peut-être est-ce le côté psychopathe (Denis) de l'artiste qui empêche de dialoguer. Chacun paraît condamner à écouter, ou subir, l'autre. La fiction serait plus forte que la vie même, comme si celle-ci devait être construite pour approcher la réalité, si tant est que celle ci soit compréhensible. La réalité danse sur les cadavres, avec ballon, cercle et ruban...