Avis et critiques : Babacar ou L'antilope

C'est une histoire qui prend aux tripes, faite de violence(s) et de folie(s). Tout s'enchaîne vite, très vite, et les acteurs n'ont pas une minute de répit, multipliant les rôles. Le tout est un ovni théâtral qui ne laisse pas indemne et fait réfléchir encore longtemps après.

Bravo! Une sacrée prise de risque, bien assumée à tous les niveaux : l'écriture, le jeu, les choix scénographiques et un rythme explosif qui sert bien le propos. Ce spectacle est une claque, mais jamais l'implication du propos ne laisse de côté la qualité technique, ni ne tombe dans l'émotion facile ou le sentimentalisme. Le verbe est fort, la parole sonne et résonne bien, au sens propre comme au figuré. L'écriture raconte; et elle raconte par la voix, par les corps, par l'image. Le travail est énorme.

Une écriture polyphonique caractérise cette pièce, entre rire et larmes, entre humour et tragédie, avec un maître mot : émotion. Nous passons par toute une palette d'action et de réaction, portés par cette fable d'actualité, universelle dans le temps et l'espace. Quelques baisses de tension avec des scènes parallèles à l'essentiel, mais l'ensemble reste cohérent, porté par une belle équipe, avec des comédiens qui savent passer d'un rôle à l'autre.

Quelle déception !On a eu droit au gentil émigré face aux méchants français, policiers , fonctionnaires etc...., aucun cliché ne nous a été épargné,je ne savais pas que je vivais dans un pays immonde, on a même eu une pâle imitation de Sarkozy (faudrait que la compagnie se mette à jour )une mise en scène directement sortie de mai 1968 , les comédiens défendent cependant bien le morceau mais malheureusement ils ne peuvent pas réécrire la pièce. Soyons positif libération, L'humanité, Marianne, Laurent Ruquier, le Monde, Yann Barthés, l'équipe de c à vous, les journalistes des chaines d'infos,charles berling, philippe torreton, Jacques Weber, Patrick Bruel, Josiane Balasko, Samuel Benchetrit bref tous les bien pensants donneurs de leçons , adorerons ce spectacle .