Home Avec Carole Bouquet et Pierre Palmade

Une pièce remarquable, proche de Ionesco, et souvent pas très loin de l'absurde malgré son inscription dans le concret. Excellente mise en scène, qui n'a pas peur de laisser le silence emplir parfois la scène. Et des comédiens tous exceptionnels, souvent à contre-emploi. Un spectacle exigeant, certes, mais qui fait honneur au Théâtre de l'Oeuvre.

Belle interprétation et bons comédiens. Texte que l'on pourrait mettre dans le registre de l'absurde. Une jolie pièce qui sort de l'ordinaire.

J'ai été étonné de voir que la salle était loin d'être remplie. Il doit y avoir un malentendu sur cette pièce, qui n'est pas du gros comique bien gras. C'est une pièce littéraire sur la problématique de l'individualité et du groupe. Que peut-on réellement communiquer entre nous, à part des platitudes ou des invectives? La question ne concerne pas que des malades mentaux. Palmade est excellent ainsi que son binôme. Le casting féminin est moins probant (le jeu girly est en décalage avec l'âge des actrices), c'est peut-être ça qui plombe le spectacle.

J'ai beaucoup apprécié la finesse de ces personnages dérangés et imprévisibles.. Ça se rapproche de Ionesco, d Tardieu.'Palmade est très réussi en dandy radoteur

Pas étonnant que cette pièce de David Storey rencontre un si vif intérêt depuis sa création. Après Claude Régy et Chantal Morel, après de nombreuses récompenses aussi, montée cette fois-ci au théâtre de l'oeuvre par Gérard Desarthe pour la troisième fois en France, cette pièce est intrigante par son univers, attirante par ses dialogues et impliquante par sa proximité. Gérard Desarthe nous offre ici une mise en scène simple, totalement au service de ce texte puissant, dans un décor sordide à souhait de Delphine Brouard, tellement qu'on y croit tout à fait. Nous voici plongés dans ce monde de fous, logé entre l'abstrait et l'absurde. Nous voici livrés aux stupeurs d'un conte de fées où les ogres peuvent être des princes et les fées, des sorcières et inversement... Du théâtre du traumatisme, voisin de Samuel Beckett, d'Harold Pinter, de Sarah Kane ou de Thomas Bernhard. Les dialogues drôles et tristes nous surprennent à rire ou sourire mais à sentir les douleurs et les souffrances aussi, grâce à une distribution précise et juste. Entre les hommes plutôt calmes, troublés, sensibles, un peu comme des clowns tristes et les femmes plutôt extraverties limites agitées, impudiques et cruelles mais fragiles aussi, piégés par leurs folies, ces cinq comédiens sont terriblement bons et ne nous laissent pas indemnes. Pierre Palmade, magnifique dans ce rôle dramatique, donne adroitement tout le caustique au personnage de Jack et aux redondances finalement drôles de ses propos. Il joue avec déchirement la proximité qui s'installe progressivement avec Harry, joué avec élégance et trouble par Gérard Desarthe. Vincent Deniard nous livre un Alfred cocasse, mystérieux et paumé. Carole Bouquet nous surprend dans la cruelle impudeur et le dynamisme hagard de son rôle jusqu'à nous faire rire ou sourire de ses déviances éperdues et vaines de folle joyeuse. Valérie Karsenti est aussi inattendue que sa comparse. Elle nous sert une folle romantique, faisant le lien entre les personnages, tout en finesse et troublante comme les autres. Un très beau temps de théâtre à ne pas manquer.

Cette pièce singulière avec un Gérard Desarthe virtuose et un Pierre Palmade extrêmement juste et émouvant est aussi l'occasion de se rappeler qu'il ne suffit pas de mâcher un chewing-gum et d'avoir une perruque pour interpréter un personnage. La beauté de Carole Bouquet, qui s'est contentée d'apprendre son texte par coeur, n'est pas suffisante, et face à cette pléiade d'acteur, elle est la première à en pâtir. Dommage. Le spectacle mérite néanmoins le déplacement, pour partager cette singulière tranche de vie des cassés de la vie qui n'ont pas pignon sur rue.

Cinq excellents acteurs nous delivrent un texte qui nous devoile leurs failles et leurs monstres. Entre mythomanie, sensibilite excessive, aggressivite ou besoin de sexe irrepressible chaque caractere est devoile soit par des attitudes ou des repliques faussement absurde. Un tres bon texte servi par de grands acteurs. Bravo

Un théâtre de l'absurde où Cinq personnes(trois hommes et deux femmes ) sont enfermées dans un univers clos, où même le bout de jardin , point de rencontre, est malade et glauque .Elles devisent de tout et de rien comme une vieille bande de connaissances , cinq pensionnaires d'un hôpital psychiatrique qui soliloquent sur des vies qui ne leur appartiennent plus vraiment et parfois déraillent un peu . L'excellent texte de David Storey passe du rire aux larmes, cruauté d'instants désolants de lucidité .Les cinq grands artistes nous communiquent toute la tension poignante et la peur de cet univers psychiatrique .Mais au fait , Qu'est donc ce que nous nommons " Normalité "?

La mise en scène de G. Desarthe est impeccable. Tous les acteurs se donnent à fond dans cette pièce absurde. Du très très bon théâtre de l'absurde. Mention spéciale à Pierre Palmade, qui est exceptionnel dans son personnage ! Mille bravos !

Une pièce déroutante au début à laquelle on se laisse prendre, on devine le destin chaotique de ces femmes et hommes qui les a fait arriver là. Mais qu'est-ce donc que cet endroit étrange ? Rien n'est dit, les blessures, les failles se découvrent subtilement et ainsi les raisons de leur arrivée dans ce lieu se soupçonnent. Des comédiens dans des registres où on ne les attend pas, étonnants Carole Bouquet et Pierre Palmade ! Un Pierre Palmade qui réussi le tour de force de sortir des rôles comiques où on le cantonnait depuis longtemps et qui nous offre un personnage subtil, fragile. Si vous recherchez une comédie déclenchant des éclats de rire tonitruants, passez votre tour ! Ce n'est pas la vocation de cette pièce