Sacha Béhar, Augustin Shackelpopoulos et Yorick Sirdon dans Pendant que les champs brûlent

je n'étais pas très rassuré lorsque j'ai vu la taille de la salle. Je me suis dit comme ça "S'ils ne sont pas drôles, ça risque d'être très embarassant". Et en fait, ils ont été très drôles. J'encourage donc vivement les quelques originaux qui n'ont pas encore assisté au spectacle à s'y rendre rapidement.

Connaissant ce qu'ils faisaient sur la toile notamment Sacha Béhar et Augustin Shackelpopoulos, je me suis décidé à aller voir leur spectacle LIVE. La Petite Loge est l'endroit idéal pour découvrir ces 3 jeunes humoristes à l'humour et aux registres parfois très différents. De l'absurde, des poèmes mais surtout beaucoup de rires des deux côtés pour un prix très abordable et surtout une bonne découverte comme Yorick Sirdon. À voir comme à revoir.

Non, je ne suis pas un ami et je ne vais pas faire une gentille critique juste parce qu'on me l'a demandé à la fin du spectacle. Haha... Cependant, je dois dire que j'ai été surpris, bluffé, agréablement marqué par ce que j'ai vu et entendu. D'abord la salle. Petite, c'est le mot. Mais du coup, proche. Proche de la scène, et ça, ça ne m'arrive jamais. Du coup j'en ai profité pour me mettre au premier rang. On est bien au premier rang, et vu qu'ils sont jeunes, ils ne postillonnent pas trop encore. Pas comme Fabrice Lucchini et ses glaviots imprévisibles. Ensuite, le trio d'humoristes. Pas mal, surprenant, drôle aussi, surtout. Disons que leurs prestations sont quelque peu atypiques. Avec des phrases et des histoires qui sortent de nul part, en dehors de leurs textes (et peut être du monde de Narnia... ?), Yorick, Augustin et Sacha parviennent à faire rire sans jamais décrocher de leur style, sans jamais se déguiser et sans jamais danser sur scène. Un style plus ou moins différent pour chacun d'entre eux, mais qui reste tout de même dans un certain esprit, celui de la tournure de phrase, de l'intonation et du packaging. Et de la poésie. L'absurde détient lui aussi un grande place dans leur bouche, ce qui fait d'eux des comiques, tout simplement. Je ne sais pas si c'est bien de faire des comparaisons... Mais Chris Esquerre, Ben ou Stéphane de Groodt ne semblaient pas loin... Sans pour autant être là... Bref. Pourquoi packaging ? Demandez à Augustin Shackelpopoulos. Mention spéciale pour la blague sur le cathé et les gâteaux de Yorick Sirdon. Et puis Sacha Behar m'a tout simplement fait rire tout le long. Je n'y peux rien, j'aime ça. Je suis fan. Par contre je me suis affiché à la fin en leur faisant un signe du pouce genre " c'était tip top... "... Tant pis. En gros, allez les voir.